Le Grand-Duché du Luxembourg fait apparemment le choix des bus gratuits et des voitures électriques. Un quatrième appel à projets luxembourgeois va permettre l’installation de 434 bornes de recharge dans le pays, et ce sont 17 entreprises qui vont pouvoir bénéficier d’un co-financement de ces bornes. Proportionnellement à la superficie, c'est comme si la France ajoutait 92 500 bornes d'un coup. Et cela se passe au pays où les transports collectifs sont gratuits, électriques ou pas.
Il est devenu le premier pays au monde à rendre les transports publics gratuits, en 2020. Les contraintes géographiques d’un pays qui reçoit beaucoup de frontaliers n’y sont pas pour rien. Et le Luxembourg est aussi le pays dont la densité de voitures est la plus élevée de l'Union Européenne : 696 pour 1 000 habitants contre 560 en moyenne dans le reste de l'Europe. Les habitants affirment que la gratuité des transports les incite à laisser leur voiture à la maison. "Comme c'est gratuit, il est plus facile de prendre une décision rapidement, de choisir entre les transports publics et la voiture privée", explique un usager. « C'est donc très positif pour l'environnement et très pratique."
Comment fonctionne le système ? Depuis le 29 février 2020, tous les transports publics - bus, trains et tramways - sont gratuits pour les résidents et les touristes. Le système s'applique à l'ensemble du pays et les passagers ne doivent acheter un billet que s'ils souhaitent voyager en première classe. Les recettes tirées des billets s'élevaient auparavant à 41 millions d'euros par an, soit une fraction du coût de fonctionnement de l'ensemble du système, qui s'élève à plus de 500 millions d'euros. Le coût est payé par le contribuable. D’après le « World Economic Outlook » du Fonds monétaire international (FMI), qui, pour le début d’année 2023, a dressé un classement, le Luxembourg arrive en tête. On parle d’un produit intérieur brut à plus de 120 000 euros. Selon ce classement, le produit intérieur brut par habitant (PIB) du Luxembourg grimpe à 128 820 dollars, en fin d’année 2022. Il s’agit de la production de richesse annuelle réalisée par les habitants d’un territoire.
Il y a un mais...
Toutefois, comme le système ne s'applique pas au-delà des frontières, son impact positif sur la mobilité est limité à ceux qui ont les moyens de vivre dans un pays très riche. D’après le « World Economic Outlook » du Fonds monétaire international (FMI) Représentation sociale? Force des habitudes ? …Certains affirment que les voitures continuent de régner sur les routes.
"La culture de la voiture est encore très présente et il est encore assez compliqué d'attirer les gens vers les transports publics", estime Merlin Gillard, chercheur spécialisé dans les transports publics qui a en particulier travaillé sur la gratuité au LISER et à la VUB (Cosmopolis) depuis 2021. Source : https://lnkd.in/eKAf6pUF ou https://lnkd.in/eeSPwxuf