Franchement il se passe quelque chose. Les sujets de mobilité ne sont plus l’apanage des spécialistes, et tant mieux.
De toutes les façons, il existe des lieux, des médias -ici par exemple - où les sujets sont détaillés et creusés techniquement. Spécialistes et curieux y trouvent leur compte même s’il y a encore beaucoup à faire ; les réseaux sociaux, quant à eux, permettent les échanges et fort de constater que l’apport est plutôt globalement positif en ajoutant la possibilité de participer aux échanges. La mobilité est essentielle dans nos sociétés. Décarbonation, etc. En être exclu, c’est être exclu tout court. L’occasion de rappeler qu’on parle trop peu de mobilité inclusive et solidaire - sauf ici par exemple. Pourtant des millions de nos concitoyens sont concernés.
D’où la satisfaction réelle que j’ai ressentie en découvrant ce matin un article du journal « le Monde », qui traite d’un sujet « passé sous les radars ». Ces territoires où, pour les jeunes en particulier, le seul service de transport collectif qui existe est le service de transport (le « ramassage ») scolaire.
Très souvent, le bus scolaire - un autocar - est le seul transport collectif qui circule dans nos campagnes. Ces zones peu denses qu’on voue au mieux au covoiturage, ou au transport à la demande.
« Quand on habite à la campagne, on n’a pas le droit de rater son car. Il n’y en a qu’un qui passe. Si je le manque, je reste bloqué à la maison pour la journée », explique Giovanni. Il ne se plaint pas. La vie à la campagne impose cet isolement. Dans son lycée, à Ploërmel (Morbihan), ils sont nombreux à habiter « loin ». Ce n’est ni un choix ni une fatalité pour lui. C’est ainsi.
Mais le trajet qui conduit à l’établissement scolaire n’est peut être pas le seul de la journée : il est parfois nécessaire de se rendre ailleurs, toujours sans solution de transport public. Alors, c’est là que la débrouille intervient.
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