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Plus de covoiturage ? Oui, mais comment?

Le Parisien

Crédit photo Le Parisien

Parfois confondu avec le transport collectif, ce qu’il n’est pas, le covoiturage présenterait un grand potentiel pour réduire les embouteillages. Qu’on en juge, aux heures de pointe, ces 9 voitures sur 10 qui sont occupées que par un seul passager.

Un effort de définition.

Le covoiturage consiste en l’utilisation commune d’un véhicule par un conducteur non professionnel avec un (ou plusieurs) passager(s) pour effectuer tout ou partie d’un trajet initialement prévu par le conducteur. La pratique ne doit pas être rémunérée en dehors du partage des frais de déplacement. Il faut donc clairement distinguer le covoiturage du transport public (pour compte d’autrui), qu’il s’agisse du transport public collectif (transport en commun) ou du transport public particulier (taxi et VTC).

Toutefois les incitatifs financiers qui se sont peu à peu mis en place fournissent une garantie de récurrence et de création d’un réflexe covoiturage pour tout un chacun. Inciter donc, agir sur les comportements quitte à soutenir cette activité qui acquiert de ce fait les caractéristiques (elle a déjà le vent en poupe) d’une activité d’intérêt général. Pour les collectivités, les incitatifs permettent de créer de nouveaux réseaux de mobilité organisés dans des territoires où le maillage par le transport en commun n’est pas possible, ou trop coûteux. Cette incitation n’a pas encore trouvée, me semble-t-il, à être mutualisée avec le transport à la demande (TàD) conçu précisément pour compléter les services réguliers de transport.

L’impulsion donnée par la LOM de 2019.

L’article L. 1231-1 du code des transports, tel que modifié par la loi dite « Notre » et en vigueur avant l’adoption de la LOM, permettait aux collectivités compétentes de concourir au développement des usages partagés des véhicules terrestres à moteur. La façon dont ces collectivités pouvaient concourir au développement de modes de déplacement terrestres non motorisés et des usages partagés de véhicules terrestres à moteur était définie aux articles L.1231-14 et s du CT en fonction de l’activité de transport concernée.

Pour le covoiturage, les collectivités concernées (des AOM) concouraient à son essor, seules ou conjointement avec d’autres collectivités ou groupements de collectivités intéressés, en établissant un schéma de développement des aires de covoiturage.

En outre, seulement en cas de carence de l’initiative privée, elles pouvaient mettre à disposition du public des plateformes dématérialisées de covoiturage pour faciliter la mise en relation de conducteurs et de passagers.

Depuis la LOM, ces collectivités - des AOM - doit choisir entre l’organisation de ces services et la contribution à leurs développements. C’est ainsi que le futur opérateur exploitant les lignes de covoiturage pour la région Ile de France sera désigné à l’automne 2024, “avec comme objectif une mise en service des lignes début 2025”.

Ne rien lâcher pour réussir le transfert modal

Auteur

  • Eric Ritter
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