Transports, pour le moment Christophe Béchu continue de faire le job.
Bien sûr que des noms circulent, et tout autant les envies d'y aller... Ce n'est pas une raison pour se livrer à un pronostic, exercice toujours risqué. Pour autant, les noms qui circulent donnent une petite idée des attentes; elles se fixent sur des qualités: de la détermination, de l'expérience, et peut-être aussi le sens du concret...
Les compétences de terrain, celles des hommes appliqués à leur tâche, ne feront pas de mal dans le contexte actuel. La colère des agriculteurs, les difficultés rencontrées par le transport routier en conséquence, sont là pour en témoigner. S'il était nécessaire.
Alors oui, le nom de Jean-Marc Zulesi, député, a circulé, ne serait-ce que parce qu'il avait lui même confirmé publiquement son ambition ministérielle dans la presse. Le président de la commission du développement durable à l'Assemblée est l'auteur de la proposition de loi sur les services express régionaux métropolitains. Talentueux, il lui est reconnu non seulement une vraie envie, mais aussi un fort niveau d'engagement. Cette envie d'avancer associée à une réelle compétence est attendue par les acteurs du transport qui, pour le moment, retiennent leur souffle devant l'absence. Il y a tant à faire...
D'autres noms peuvent être évoqués pour illustrer le propos, comme celui de David Valence, député, président du Conseil d'Orientation des Infrastructures (COI), récemment nommé rapporteur de la proposition de loi sur la facilitation de la gestion des routes par les régions; il est à l'origine un élu local et ancien président de la commission transport de la Région Grand Est.
Toujours sans prétendre à un pronostic, citons encore celui de Franck Dhersin, qui a oeuvré sur la loi concurrence dans les transports en Ile de France, et dont la carrière politique s'illustre par des combats difficiles, et une véritable force de travail au service des dossiers qu'il prend à bras le corps. A la suite de Gérald Darmanin, il a été vice-président des transports de la Région Hauts de France... jusqu'au moment où il a fallu choisir entre demeurer membre d'un exécutif régional et devenir parlemenaire, en l'occurrence sénateur, membre de la commisison du développement durable qui traite des transports.
Si aucun nom ne sortira avant le vote sur la motion de censure en début de semaine prochaine, vote avant lequel rien d'officiel ne devrait être dévoilé (d'ici à jeudi si on a bien suivi), notre attente n'en attend pas moins sa récompense.
Bref, si nous nous permettons d'évoquer des noms de "candidat crédible", c'est pour illustrer les talents disponibles pour un exercice ministériel, mais aussi pour souligner les qualités de dynamisme et d'expérience dont le futur ministre aura besoin. Les JO, les mouvements sociaux, le ferroviaire, etc. des dossiers XXL attendent manifestement le futur ministre.
En attendant, Christophe Béchu fait le job.
Dans son discours, le ministre de la transition énergétique a présenté "ses trois priorités pour l’année 2024" : l’adaptation au changement climatique afin de préparer la France à une augmentation des températures de +4°C, l’incarnation d’une écologie qu'il qualifie de "populaire", et la mobilisation de tous les secteurs, les transports donc y compris.
Dans cette "transformation écologique", le ministre indique que les mobilités combinent deux axes forts : la décarbonation - la transformation énergétique du secteur avec un nouvel appel à projet de 130 millions - et le pouvoir d’achat via la mise en place du leasing social; encore un peu flou, l’objectif est toutefois mis sur le développement du ferroviaire et des transports publics.
« L’ambition écologique ne doit pas conduire à laisser des Français au bord du chemin. Cela doit nous conduire en permanence à avoir l’obsession de la solution pour tous : si nous faisons les ZFE pour améliorer la qualité de l’air là où nous dépassons les normes sanitaires, et bien nous faisons aussi le leasing à 100 €/mois et les SERM pour donner des solutions de mobilités aux Français les plus modestes. », a-t-il déclaré.
Voilà en tout cas -ça on peut au moins le dire - les bases sur lesquelles il y a tant à faire.