Zipcar: Paris, c’est fini (Bruxelles et Barcelone aussi!)
Modèle «en boucle». Les voitures d’autopartage Zipcar quittent Paris, Barcelone et Bruxelles. C’est ce que vient d’annoncer la compagnie à ses abonnés. Dans un communiqué, Zipcar explique avoir pris cette décision «suite à une analyse régulière des opérations par la société mère». En France, la filiale du groupe Avis avait installé depuis 2016, sur Paris et La Défense une cinquantaine de stations proposant des voitures à moteur thermique ou hybride en libre-service, louables une heure ou plusieurs jours. Seul contrainte, ramener le véhicule à son point de départ, sur un modèle «en boucle». Le groupe Avis, dont le titre a perdu près de 40% en bourse en à peine six mois, désirait se concentrer sur ses deux principaux marchés, le Royaume-Uni et l’Amérique du Nord. Il délaisse donc Paris, ainsi que Bruxelles ou Barcelone, des villes où l’entreprise peinait à atteindre une taille critique et son seuil de rentabilité.
Koolicar a fermé son service pour particuliers. Sur Paris, Zipcar devait faire face à la concurrence d’Ubeeqo et Communauto, qui proposent également des véhicules à louer «en boucle», sans compter l’apparition des trois nouveaux acteurs du free-floating avec Moov’in Paris (groupe Renault et Ada), Free2Move (PSA) et Car2Go (Daimler). Ces petits nouveaux présentent l’avantage de proposer des véhicules électriques, qui peuvent stationner n’importe où gratuitement dans Paris sans avoir besoin d’être ramenés à leur point de départ (pour un tarif d’utilisation supérieur). Ce revirement n’est pas le seul. En décembre, la startup Koolicar, pourtant soutenue par la Maif et PSA, mettait fin à son activité de location d’automobile entre particuliers pour des raisons financières et se concentrait sur la gestion de flotte avec Open Fleet. Le marché de la voiture partagée doit encore trouver son modèle économique.
G. H.