Yandex, le Google russe, expérimente son taxi autonome
Via Telegram. Les voitures autonomes russes n’ont pas peur du blizzard. Yandex, le Google russe, vient d’indiquer qu’il allait tester pour la première fois un service de taxi autonome sur le domaine public. L’expérimentation sera menée dans la cité universitaire d’Innopolis, une ville nouvelle dédiée aux nouvelles technologies située à 700 km de Moscou, près de Kazan (Tatarstan). Le lieu, qui ne compte pour l’instant que quelques milliers d’habitants, représente un site de test idéal. Au démarrage, Yandex n’opérera que deux voitures autonomes, qui se déplaceront gratuitement sur des tracés définis à l’avance, en desservant des lieux comme l’université, le stade, le centre d’affaires ou des résidences étudiantes. Un pilote sera présent derrière le volant pour prévenir tout éventuel incident. Yandex indique qu’une centaine de passagers devraient participer aux essais : ils pourront commander leurs courses par l’intermédiaire d’un chatbot via la messagerie instantanée Telegram. À terme, l’opérateur compte offrir plus de destinations et de véhicules supplémentaires, et se passer de superviseur derrière le volant.
Un projet démarré en mai 2017. En novembre dernier, Yandex avait dévoilé son savoir-faire en indiquant qu’il opérait des Toyota Prius de manière autonome, avec une démonstration effectuée sur une route enneigée, des conditions climatiques particulièrement exigeantes: en plus de rendre la route glissante et de masquer la signalisation au sol, la neige déroute souvent les radars et Lidars en augmentant la réflexion de la lumière (une solution consiste à passer par un système de georadar souterrain). Yandex indique avoir démarré son projet de voiture autonome en mai 2017, en utilisant des composants proposés par des partenaires tout en développant sa propre solution d’auto-conduite, en tirant profit de son expertise acquise dans correspondance d’images lors de l’indexation de photos. Le magnat de l’internet russe s’est également rapproché d’Uber en juillet 2017, en créant une entreprise commune valorisée à plus de 4 milliards de dollars pour fusionner leurs services VTC en Russie et dans ses pays satellites.
G. H.