Dans le cadre de sa visite d’Etat en France, le président de la République populaire de Chine, Xi Jinping, a inauguré hier, 26 mars, le musée de l’Institut franco-chinois de Lyon, en lieu et place de l’institut du même nom, qui avait fonctionné de 1921 à 1946.
Dans le cadre de sa visite d’Etat en France, le président de la République populaire de Chine, Xi Jinping, a inauguré hier, 26 mars, le musée de l’Institut franco-chinois de Lyon, en lieu et place de l’institut du même nom, qui avait fonctionné de 1921 à 1946. Un geste fort qui illustre les liens historiques entre la ville de Lyon avec la Chine. En même temps que le cinquantième anniversaire de l’amitié franco-chinoise, initiée par le général de Gaulle, Xi Jinping est le quatrième chef d’état chinois à faire une halte à Lyon, durant cette époque.
Mais l’histoire est bien plus longue entre les deux villes puisque liée depuis deux siècles à la route de la Soie, dont la Chine et Lyon étaient les deux pôles. Entre 1921 et 1946, 473 étudiants se sont succédé sur les bancs de cet Institut franco-chinois, installé au Fort Saint-Irénée (Lyon 5e), fournissant aux institutions et au Parti, la plupart de leurs élites.
C’est sous l’impulsion de Denis Trouxe, actuel président de l’office du tourisme du Grand Lyon, qu’est née, il y a plusieurs années, l’idée de réaliser sur le site même de l’Institut franco-chinois, actuellement occupé par l’Université, un musée sur le thème des relations entre France et Chine. Deux plaques ont été apposées sur la façade, et les inscriptions chinoises à l’entrée du Fort Saint-Irénée ont été redorées. L’une pour la nouvelle appellation de ce lieu, Centre pour la promotion des relations entre la Chine et Lyon - musée de l’Institut franco-chinois », l'autre pour commémorer les protagonistes de l’inauguration, soit Xi Jinping, Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et Gérard Collomb, maire de Lyon.
Aucune date d’ouverture au public encore annoncée
Le parcours scénographique s’articulera autour de quatre thématiques : les relations universitaires d’hier, celles d’aujourd’hui, les relations commerciales historiques (l’histoire de la soie) et, enfin, celles qui sont en train de s’écrire aujourd’hui. Des collections en provenance du fonds chinois de la bibliothèque municipale, du musée des Tissus ou des Arts Décoratifs de Lyon viendront enrichir cet espace. Celui-ci s’adressera au plus grand nombre, mais aussi aux Chinois de passage à Lyon. Leur nombre n’est pas très important, mais il a progressé de 6 % en 2012 et reste un marché prometteur. Pour autant, selon un porte-parole de la Communauté Urbaine de Lyon : "aucune date d’ouverture au public n’est encore fixée, même si nous ferons en sorte qu’elle soit la plus rapide possible".