Selon Les Echos, un plan de redressement de Veolia Transdev présenté par Jérôme Gallot, son directeur général, à été rejeté par la Caisse des dépôts et consignation (CDC) le 26 juin au motif de manquer d'ambition.
Alors que le groupe de transport tarde à dévoiler son nouveau nom, il semble encore à la recherche de son identité. Selon Les Echos de ce jour, un plan de redressement qui devait en dessiner les contours, a été rejeté par les représentants de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) au conseil d'administration de Veolia Transdev (VTD). La présentation de Jérôme Gallot, directeur général de VTD, à été jugée trop peu ambitieuse, tant sur le plan financier qu’opérationnel. Visiblement, la CDC, veut miser sur un opérateur affichant une volonté claire et marquée de jouer un rôle dans l'évolution des réseaux de transport urbain tant hexagonaux que mondiaux.
L'attitude de la CDC semble en tous cas correspondre à une volonté d'être en première ligne pour racheter une partie de la participation de Veolia Environnement dans VTD. En effet, un temps pressenti, le fonds d'investissement Cube, ne devrait pas participer à l'avenir de l'opérateur de transport. Antoine Gosset-Grainville, directeur général par intérim de la CDC, a rejeté l'offre présentée par le fonds, au motif qu'elle ne valorisait VTD qu'à 350 millions d'euros.
Pertes et fracas ?
Le plus surprenant dans la révélation du quotidien est certainement ce mystérieux plan de redressement présenté par Jérôme Gallot, à l’occasion d’un conseil d’administration qui, selon une source proche du dossier, n’avait rien d’une cession extraordinaire. VTD n’a pas souhaité s’exprimer sur la nature du redressement en question. Mais cela fait écho à un article du site Médiapart (daté du 22 juin) qui attribue à l’opérateur des pertes avoisinant 1,5 milliard d’euros. Un trou dans la caisse savamment dissimulé au nouveau pouvoir exécutif hexagonal, qui expliquerait en partie la faiblesse de l'offre présentée par Cube. Un chiffre qui, s'il s'avère exact, impose de lui-même l’urgence d’un redressement et ne devrait pas apporter une grande sérénité dans l’opération de vente d’actif voulue par Veolia Environnement.
Retour en grâce ?
L'intérim d'Antoine Gosset-Grainville devrait prochainement toucher à sa fin, la nomination du nouvel homme fort de la CDC serait imminente. Dans cette attente, elle aurait fait appel à Philippe Ségrétain pour étudier de près l'avenir de l'opérateur de transport public. L'ancien dirigeant de Transdev n'avait jamais caché le peu de goût qu'il trouvait à la fusion des activités transport de Veolia et de Transdev. La très relative pérennité de cette association ne manquera certainement pas de le conforter dans sa vision initiale. Les conclusions du toujours très influent spécialiste des transports publics ne manqueront certainement pas d'intérêts.