Newsletter S'inscrire à notre newsletter

Magazine

Vente d’Alstom : quel impact pour l’activité transport ?

Image

Crédit photo

La branche énergie d’Alstom pourrait très prochainement faire l’objet d’un rachat par General Electric, selon une rumeur relayée par les médias la semaine dernière, et confirmée hier, 27 avril, par le gouvernement. Selon l’issue des négociations impliquant désormais l’allemand Siemens, son activité transport pourrait se voir étoffée.

Le 23 avril, l’agence américaine Bloomberg a annoncé le début de négociations en vue du rachat d’Alstom par General Electric. Provoquant un ras-de-marais médiatique, le géant français de l’énergie et du transport est resté d’une discrétion à toute épreuve sur ce dossier, en démentant le 24 avril des rumeurs de projet d’offre publique visant son capital, dans un communiqué "en réponse à certaines spéculations récemment relayées dans la presse économique".

Alstom, deux joueurs, et un arbitre : un match obscur


Pour toute information, le groupe a publié hier, 27 avril, un (très) court communiqué pour indiquer qu’il "poursuit et approfondit sa réflexion stratégique et informera le marché d’ici mercredi 30 avril matin". Ni les potentiels racheteurs, ni l'ampleur des négociations ne sont évoqués. Alstom précise seulement que la cotation de son titre restera suspendue - ce qui est déjà le cas depuis vendredi dernier - à la demande de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Mais que se passe-t-il en coulisses ? Selon la presse, la branche énergie d’Alstom (plus de 70% de son chiffre d’affaires) serait convoitée par l’américain General Electric à hauteur de 10 à 11 milliards d’euros. L’activité transport du groupe français, dirigé par Patrick Kron, deviendrait alors son fer de lance, grâce aux nouveaux capitaux issus de la vente qui lui permettrait de s'étendre davantage.

Mais un nouveau prétendant a fait irruption dans ces négociations officieuses. L’allemand Siemens a annoncé hier, 27 avril, sur son site international avoir "soumis une lettre au conseil [d’administration] d’Alstom pour signaler sa grande volonté de discuter des futures opportunités stratégiques". Selon les Echos, qui disent avoir eu accès à ce document, Joe Kaeser, le Pdg de Siemens, proposerait en plus du rachat de la branche énergie, un rapprochement dans les transports. Il suggérerait d’associer la totalité de son activité en matière de train à grande vitesse et de locomotives à celle du groupe français, à savoir un carnet de commandes de 7,4 milliards d’euros.

L’arrivée de Siemens dans les négociations et la perspective de constituer "deux champions européens et mondiaux dans les domaines de l’énergie et du transport", selon le ministre de l’Economie, du Redessement productif et du Numérique, Arnaud Montebourg, a semblé séduire le gouvernement. Ce dernier, bien qu’ayant cédé ses parts d’Alstom à Bouygues dès 2006, se montre particulièrement préoccupé par la sécurité des emplois (93 000 employés chez Alstom, dont 18 000 en France), et par le maintien des centres de décisions sur le territoire hexagonal.

Tiraillé entre "deux investisseurs importants en France", Bercy souhaite "disposer du temps nécessaire à un examen sérieux des propositions". Le Président de la République, François Hollande, a par ailleurs convoqué le 27 avril son Premier ministre, Manuel Valls, mais aussi Arnaud Montebourg, et Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, pour discuter de "l’évolution du dossier Alstom". Le chef de l’Etat a reçu ce matin Jeff Immelt, Pdg de General Electric, et devrait rencontrer Joe Kaeser et Martin Bouygues en fin de journée.

Réactions animées de la classe politique


Les réactions de la part des politiques sont immédiates. "Je crois nécessaire que l'Etat prenne une participation minoritaire dans le capital de cette entreprise historique, afin de garantir le fait qu'elle demeure contrôlée par des acteurs économiques français", affirme Jean-Frédéric Poisson, président du Parti Chrétien Démocrate. Jean-Luc Mélanchon, député européen et co-président du Front de Gauche, prône, lui, pour une "nationalisation temporaire" du groupe. Quant à Nicolas Dupont-Aignan, député de l’Essonne et président de Debout la République, il considère que "brader Alstom est un acte de haute trahison" sur son compte Twitter. Enfin, Jean-Pierre Chevènement, sénateur et président de la Fondation Res Publica, a réagi dans une lettre publiée sur son blog et adressée à Manuel Valls pour demander à ce dernier de "faire valoir aux actionnaires et aux dirigeants des groupes concernés que ce transfert de propriété est hors de question".

Auteur

  • La rédaction
Div qui contient le message d'alerte

Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Déjà abonné ? Créez vos identifiants

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ? Remplissez les informations et un courriel vous sera envoyé.

Div qui contient le message d'alerte

Envoyer l'article par mail

Mauvais format Mauvais format

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format

Div qui contient le message d'alerte

Contacter la rédaction

Mauvais format Texte obligatoire

Nombre de caractères restant à saisir :

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format