Dans la nuit du 14 au 15 avril derniers, plus de 300 Vélib’ ont été vandalisés à Paris et Montreuil par de mystérieux activistes qui accusent le groupe JCDecaux de réduire en "esclavage" des prisonniers mineurs.
"Dans la nuit du 14 au 15 avril, sous une magnifique pleine lune, dans les Xème, XIème et XIIème arrondissements ainsi qu'à Montreuil, les pneus de 453 Vélib' ont été crevés", clame un communiqué anonyme, posté le 15 avril sur le site participatif Indymedia. Les activistes mécontents motivent leur geste en accusant le groupe JCDecaux, constructeur du modèle de vélo en libre-service Cyclocity dans 12 villes françaises, de "s'engraisser sur l'exploitation de prisonniers, en partenariat avec l'Administration Pénitentiaire".
Depuis 2012, le groupe a signé une convention avec le ministère de la Justice. Les mineurs accusés d’actes de vandalisme sur les Vélib’ peuvent être envoyés dans les ateliers de fabrication des vélos en libre-service du groupe, sur décision du procureur, pour ne pas passer devant le juge pour enfants. JCDecaux, qui a recensé 367 Vélib’ détériorés, a porté plainte pour "dégradations".
Les casseurs restent anonymes
Face à l’accusation directe d’Indymedia Nantes par de nombreux médias, le collectif a réagi hier, lundi 21 avril, dans un communiqué posté sous le nom "Anonymous", pour dénoncer le relais médiatique d’"une info foireuse […] qui témoigne d’une bien grande méconnaissance des sites alternatifs", reprenant l’article de soutien du site Paris-Luttes.info. Bien que les auteurs de ces dégradations de Vélib’ se soient déclarés sur le site du collectif, leur identité reste inconnue.