Vehixel repris par le carrossier industriel Trouillet

Affaires de famille. Au terme de presque 6 mois de redressement judiciaire, Vehixel va rester dans la famille de son dirigeant. Le Tribunal de commerce de Bourg-en-Bresse (Ain) vient en effet de valider l’offre de reprise présentée par Eric Trouillet, le frère du dirigeant de Vehixel, qui propose de reprendre 75 des 147 salariés du constructeur de véhicules. Basé dans le Loiret, le groupe Trouillet chapeaute 27 entreprises spécialistes de la carrosserie industrielle. Ce dénouement marque une déception pour les salariés, alors que le Tribunal de commerce avait demandé au groupe Trouillet de revoir son offre à la hausse. Sans obtenir gain de cause, la juridiction commerciale a validé le rachat pour trois euros symboliques du bâtiment, des brevets et du stock de Vehixel, estimé à lui seul à près de 400 000 euros. Fortes pertes. En difficultés depuis près d’un an, Vehixel pâtit essentiellement de la chute de l’activité transport de voyageurs qui représente les deux tiers de l'activité, à travers la fabrication et la commercialisation de mini bus diesel de 9 à 35 personnes essentiellement destinés au transport scolaire. En six mois, ce segment aurait enregistré des pertes de 2 millions d’euros. La frilosité des acheteurs vis-à-vis du diesel serait en grande partie responsable de cette baisse des commandes. A l’inverse, l’autre pan d’activité de Vehixel, la production de véhicules blindés, se porte bien, mais cette bonne tenue ne suffit pas à compenser les pertes de la branche transport. Déjà touché par un dépôt de bilan en 1995, Vehixel, qui a réalisé 35 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2016, n’a eu d’autre choix que de se placer une nouvelle fois sous la protection de la justice. Françoise Sigot