Véhicule autonome: Toyota, Denso et SoftBank apportent 1 milliard de dollars à Uber
Rendre les rues plus sûres. Toyota, associé à l'équipementier japonais Denso, ainsi que son compatriote SoftBank Group, ont annoncé le 19 avril avoir investi 1 milliard de dollars dans l'américain Uber, afin d'accélérer le développement de services de conduite autonome. Cette manne va permettre d’impulser une nouvelle dynamique à la division des véhicules autonomes Uber Advanced Technologies Group (ou UberATG), malmenée depuis que l’une de ses voitures a percuté mortellement un piéton l’an passé. Cette participation intervient alors que l’introduction en bourse, attendue pour le mois de mai, est susceptible de valoriser le groupe à une hauteur inouïe de 100 milliards de dollars. Dans sa déclaration préalable destinée à informer le marché boursier, Uber avait averti que le développement de la technologie autonome était «coûteux, prenait du temps et pouvait ne pas aboutir» et que la société avait pris du retard sur certains concurrents. Le ton est désormais plus serein. «Le développement de la technologie de conduite automatisée transformera le transport tel que nous le connaissons et rendra nos rues plus sûres et nos villes plus vivables. L’annonce d'aujourd’hui, et le renfort de nos équipementiers et fournisseurs, nous aidera à maintenir la position d’Uber à la pointe de cette transformation», a déclaré Dara Khosrowshahi, le PDG d’Uber, dans un communiqué.
Rattraper son retard. Pour le constructeur Toyota, cette investissement est également le moyen de rattraper son retard en matière de véhicules à conduite automatisée. Le groupe japonais a indiqué qu’il investira 300 millions de dollars de plus dans Uber sur les trois prochaines années. Le constructeur nippon avait déjà investi 500 millions de dollars en août 2018. Il a aussi créé avec SoftBank (premier actionnaire d’Uber à hauteur de 16%), et depuis mars Honda, une co-entreprise baptisée Monet Technologies pour développer des services de mobilité et sans chauffeur. Ces entreprises poussent les autorités japonaises à lever les nombreuses contraintes réglementaires qui freinent les tests sur les routes publiques.
G. H.