« Il y a des déviances graves. On a laissé s'installer un système où certains agents refusent de saluer une femme, arrivent en retard pour faire leur prière, ou même prient sur place. »Certains employés de confession musulmane refuseraient de saluer leurs collègues femmes et même de conduire un véhicule après elles. La RATP a immédiatement réagi dans un communiqué. « En tant qu’entreprise publique en charge d’un service public de transport, les principes de neutralité et de laïcité sont appliqués à l’ensemble de ses agents », affirmait-elle. La délégation entrera cependant en service à compter du 1er décembre prochain.
Une « délégation générale à l’éthique » pour la RATP
La RATP a créé une délégation générale à l’éthique, annonçait-elle le 27 novembre dernier.
La délégation sera chargée d’apporter « une aide concrète aux managers de proximité, afin, notamment, de s’assurer de l’application effective de la clause de laïcité inscrite dans les contrats de travail de chaque salarié et les règlement intérieurs de la RATP », détaille la régie. « Elle aura également pour mission de recueillir les témoignages sur le sujet à tous les niveaux de l’entreprise », ajoute-t-elle.
Composée d’un « équipe dédiée » parmi les « personnels RATP disposant d’une bonne connaissance de ces problématiques », elle sera pilotée par Patrice Obert, 58 ans, ancien énarque, administrateur de la ville de Paris, « engagé dans la réinsertion des jeunes et les problématiques sociétales », et même poète, selon son compte Twitter.
Une riposte de la RATP ?
Cette délégation intervient quelques jours après la polémique autour d’une hypothétique « radicalisation » des employés RATP, soulevée par Le Parisien au lendemain des attentats de Paris. Selon Christophe Salmon, secrétaire général de la CFDT RATP, cité par le quotidien :