Ce 2 septembre, la RATP a présenté ses résultats du premier semestre 2013. Avec des hausses de 4,1% de son chiffre d’affaires, de 27,5% de son résultat net et de 5,7% de ses investissements, la santé financière du groupe semble toujours au beau fixe.
"Entre les annonces relatives aux investissements d’avenir et celles sur le Nouveau Grand Paris, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a pris des engagements forts en matière de transport du quotidien", a estimé Pierre Mongin, Pdg du groupe RATP, lors de la présentation des résultats financiers du premier semestre ce 2 septembre à Paris. Avec des hausses de 4,1% de son chiffre d’affaires, de 27,5% de son résultat net et de 5,7% de ses investissements, cette première moitié d’année semble avoir réussie au groupe RATP.
Retour à la normale
Revendiquant une croissance de 0,4% du nombre de voyages sur l’ensemble du réseau francilien, des disparités ont été observées entre les différents modes de transport avec des baisses de 1,1% enregistrées sur les lignes de RER et de 0,1% sur celles du métro mais "compensées" par une progression de 1,9% du nombre de voyages effectués en bus et en tramways. "Cette hausse du trafic s’explique principalement par l’offre nouvelle de transport et par la fin de nombreux travaux de voierie qui perturbaient plusieurs lignes de bus", assurait Pierre Mongin à cette occasion. En parallèle, les recettes ont également progressé de 2,7% du fait des augmentations tarifaires du 1er août 2012 et du 1er janvier 2013. Côté investissements, le groupe se félicite d’un niveau "record" avec 596 millions d’euros, dont 202 millions d’euros consacrés aux nouvelles infrastructures, 251 millions d’euros au renouvellement ou à la rénovation du matériel roulant et 143 millions d’euros à la modernisation des infrastructures existantes. "Depuis 2006, nous avons plus que doublé notre niveau d’investissement", a assuré Pierre Mongin.
Le rôle stratégique de la RATP Dev
Avec un chiffre d’affaires de 421 millions d’euros, en progression de 22,8% par rapport à juin 2012, c’est majoritairement les marchés français et britannique qui ont dopé l’activité de la filiale. Au niveau hexagonal, cela s’est traduit par la reprise de l’exploitation du réseau de Boulogne-sur-Mer depuis le 1er janvier dernier, l’acquisition du groupe Reunir Bourgogne-Centre en charge des services de transport interurbain dans la Nièvre et le Cher, et le gain de l’exploitation du téléphérique du Salève en Haute-Savoie, marquant les premiers pas du groupe sur ce créneau. A l’international, c’est la poursuite du développement des activités aux Etats-Unis, au Maghreb, en Asie et en Grande-Bretagne avec notamment une forte croissance organique de la filiale Metrolink, exploitante du tramway de Manchester, et l’acquisition d’une société d’autocars Selwyns Travel assurant les services de transport interurbain et de transport à la demande dans le Nord-Ouest de l’Angleterre, qui ont porté leurs fruits. "Notre objectif est de réaliser 30% de notre chiffre d’affaires consolidé en dehors de l’Ile-de-France d’ici 2020", plaide Pierre Mongin. Pour l’heure, celui-ci représente 17%.
2014, nouvelle année du tramway
Au cours des prochains mois, le groupe devrait continuer à mener de front plusieurs projets structurants avec d’ici la fin de l’année l’ouverture du nouveau centre de commandement unifié du RER B, qu’il partagera avec la SNCF et Réseau ferré de France (RFF), l’entrée en service du tramway T7 entre Villejuif et Athis-Mons, et au programme 2014, le début des travaux d’automatisation de la ligne 4, la mise en service du T6 entre Chatillon et Viroflay et du T8 entre Saint-Denis et Epinay-Villetaneuse, le début du prolongement de la ligne 14 vers la Mairie de Saint-Ouen et enfin l’arrivée des tramways de Tucson et de Washington. "A l’horizon 2015-2016, nous exploiterons en Ile-de-France le troisième réseau de tramway en Europe en terme de fréquentation et plus de 350 km de tramway à travers le monde", a rappelé Pierre Mongin.