Un nouveau protocole d’homologation des véhicules entre en vigueur en Europe
Du NDEC au WLTP. Le WLTP, sigle anglais de « test de véhicules légers harmonisé au niveau mondial », va se substituer graduellement au NEDC (nouveau cycle européen de conduite) élaboré dans les années 1970, et discrédité par le « dieselgate ». Ces tests, préalables à la commercialisation d'un modèle dans l'Union européenne, permettent de mesurer la consommation de carburant et les émissions de CO2, mais aussi de particules, oxydes d'azote (NOx) et autres éléments nocifs, lors d’un cycle de conduite. Plus long (23 km en 30 mn) que le NEDC (11 km en 19 mn), le WLTP prévoit davantage de phases d'accélération plus franches, ainsi qu'une vitesse maximale plus importante, tandis que certaines optimisations sont proscrites.
Mieux mesurer les NOx. En plus des mesures en laboratoire, le cycle WLTP associe des tests en conditions réelles et aléatoires (Real driving emissions, RDE) mesurant les NOx et les particules. Ces mesures permettront de mieux connaître les performances réelles des véhicules. Des tests réalisés en France par une commission d'experts avaient en effet mis en évidence des dépassements d'émissions de NOx pouvant atteindre dix fois le seuil réglementaire de 80 mg/km, en fonction de la météo et des conditions réelles de circulation. Pour les nouvelles homologations, le niveau des émissions réelles pourra atteindre 168 mg/km. Dans un premier temps, à partir du 1er septembre 2017, seuls les nouveaux modèles sont concernés par l’homologation WLTP. La nouvelle norme s’appliquera à l’ensemble des véhicules commercialisés à partir du 1er septembre 2018.
La rédaction