Le constructeur Japonais Hino, filiale du groupe automobile Toyota, teste en condition d'exploitation depuis le 9 janvier dernier un autobus à hydrogène fonctionnant avec une pile à combustible et des batteries.
En partant de la base d'un autobus urbain hybride à plancher surbaissé, la firme Hino (associée pour l'occasion à sa maison-mère Toyota) a développé une variante à pile à combustible. Autre originalité : la pile à combustible est dérivée de celle utilisée pour un modèle de voiture particulière Toyota vendu au Japon (Toyota Mirai), l'accroissement de capacité de production électrique venant du doublement du nombre de piles à combustibles. Le convertisseur chimique étant lui-même développé par Toyota : la pile Toyota FC Stack.
Pour ce test, l'autobus a une puissance installée de 2 x 114k au niveau de la pile à combustible et 2 x 110Kw en moteurs de traction. La capacité de batteries, dont la vocation est de servir en mode de secours, est de 9,8 kW sous 300V, lesquelles sont en nickel métal-hydrure. L'hydrogène est stocké comprimé dans huit réservoirs à 700 bars de pression.
Le bus, appartenant à la classe "midi", a une longueur de 10,52 m et une capacité en passagers de 77 places (26 assis, 50 debouts + le conducteur). Il a débuté sa carrière opérationnelle le 9 janvier dernier, et est exploité par Meitetsu Bus Company Ltd à Toyota City. Il effectue trois rotations quotidiennes entre les sites industriels de Toyota City et la gare ferroviaire de Mikawa Toyota.
Ce test fait partie du programme Next Generation Energy and Social System Demonstration Projects initié par le ministère japonais de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie. Ceci prouve qu'en matière d'autobus à pile à combustible, l'Europe et le Canada ne sont pas seuls en course.