Construit il y a cinq cents ans, le château d’Azay-le-Rideau a entamé en 2014 une longue période de travaux. Il restera néanmoins accessible au public, qui pourra suivre les coulisses de ce chantier de 19,8 millions d’euros et découvrir ainsi le savoir-faire ancestraux des artisans opérant à la restauration.
"Mais c’est quoi ce chantier !?". C’est le nom punchy, emprunté au langage parlé, de la campagne de communication du château d’Azay-le-Rideau, qui a, pour but de maintenir les visiteurs en éveil en dépit du vaste chantier de 19,8 millions entamé l’an dernier. "Jusqu’à la fin des travaux, en 2017 ou plus surement début 2018, le château restera ouvert au public, qui pourra suivre les étapes de ce chantier du siècle pour Azay-le-Rideau. C’est une première", annonce Chrystelle Laurent-Rogowski, administratrice de cette propriété du Centre des monuments nationaux (CMN), qui a accueilli 273 000 visiteurs en 2014. L’objectif est de maintenir ce niveau de fréquentation, voire de faire encore mieux. Depuis le début de l’année, le nombre des visiteurs a néanmoins baissé d’environ 10% mais "quand le dispositif d’accueil sera prêt, début juillet, je pense que nous monterons en puissance", précise-t-elle.
Après les travaux du parc, l’an dernier, pour faire revivre les jardins romantiques et paysagers du XIXe, c’est au tour du château d’être rénové par une reprise complète de la couverture en ardoise, une remise en état de la charpente du XVIe et des décors sculptés des façades. Un passage en verre permettra aux touristes d’observer les artisans à l’œuvre sur la charpente d’origine. Des ateliers pédagogiques et ludiques et des conférences seront proposés : "C’est une façon de positiver le chantier, de faire vivre le lieu et de faire découvrir quelque-chose d’unique à nos visiteurs", poursuit-elle.
En outre, les pièces de ce château Renaissance, financé entre 1518 et 1523 par Gilles Berthelot, ancien maire de Tours et trésorier de François 1er, seront meublés par 80 pièces, objets d'art et accessoires, laissés en dépôt par le Mobilier national. Entièrement pris en charge par le CMN, le budget des travaux sera, en partie, allégé par une contribution des internautes à l’instar de ce qui a été fait précédemment avec le Panthéon à Paris. La plateforme de financement participatif sera activée courant juin, sur le site internet du château. A l’issue des travaux, début 2018, Chrystelle Laurent-Rogowski affiche le dessein d’accroître fortement la fréquentation et de replacer Azay-le-Rideau, qui fut le premier des grands sites patrimoniaux du Val de Loire à s’ouvrir au grand-public public, dans le Top 5 des châteaux de la Loire.