Uber veut automatiser la recharge de ses vélos et trottinettes
Abaisser le coût de maintenance. Après les taxis volants, Uber aimerait que ses trottinettes et vélo électriques puissent devenir autonomes pour se recharger seuls en fin d’utilisation. C’est ce qu’a indiqué Chris Anderson le patron du fabriquant de drones 3D Robotics, par ailleurs ancien rédacteur en chef du magazine Wired, sur la base d’une petite annonce passée par le gant du VTC. Uber recrute actuellement des ingénieurs chargés de développer les «micro-mobilités intelligentes», avec l’objectif d’«améliorer la sécurité, l’expérience du conducteur et l’efficacité opérationnelle de nos vélos et trottinettes électriques partagés grâce à l’utilisation des technologies de détection et de robotique». Le géant du VTC, qui a récemment racheté les vélos électriques en libre-service Jump, travaille déjà sur des capacités d’auto-diagnostic et des batteries interchangeables. Uber pourrait donc aller encore plus loin en développant les premiers vélos autonomes, dont les coûts de maintenance pèsent fortement sur les résultats. Le site The Information rapporte que sur chaque trajet de ses scooters en auto-partage, la société Bird doit consacrer près 50% du revenu brut à payer les personnes chargées de la recharge, plus 14% en frais de réparation.
Batteries roulantes? Pour autant, transformer une trottinette ou un vélo en engin autonome relève pour l’instant du domaine de l’illusion. Il faudrait d’abord adjoindre des roues supplémentaires pour maintenir l’équilibre, sans compter gérer la difficile circulation des engins sur le trottoir ou la chaussée, au risque de percuter piéton, cycliste ou voitures. De même, il faudrait doter les trottinettes de couteux radars de détection, peu susceptibles d’être installés sur des engins à faible durée de vie. En fin de compte, plutôt que de ramener ces engins de micro-mobilité à une base de rechargement, il serait plus facile de faire sillonner les villes par des batteries roulantes autonomes, censées localiser puis recharger elles-mêmes trottinettes et vélo à l’automonie défaillante.
G. H.