Transports publics : Rouen lance l'achat de titres de transport par SMS


Dix secondes pour acheter son billet. En partenariat avec Transdev, la Métropole Rouen Normandie mise sur le mode d'achat des billets de bus et de tramway par SMS. Développé par la startup Atsukè, ce système fait gagner du temps à ses voyageurs. De quoi séduire de nouveaux utilisateurs.

 Le 6 février, la Métropole Rouen Normandie et Transdev a lancé l'achat de titres de transport par SMS. La solution choisie provient de chez Atsukè, une startup créée en 2012 qui s'est spécialisée dans les solutions mobiles pour opérateurs de transports publics. Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la loi pour une République numérique publiée au Journal officiel du 8 octobre dernier. Laquelle avait, notamment, pour objectif « que les opportunités liées à la transition numérique profitent au plus grand nombre ». Dématérialisé, ce mode d'achat mise avant tout sur sa simplicité d'utilisation.

Le principe est simple. Tout d'abord, l'utilisateur envoie le mot clé « V1 » par SMS au numéro 93000. Ensuite, il reçoit un message qui porte plusieurs informations : date d'émission, période de validité, code de contrôle. Un marché de 23 milliards d'euros. Concernant le paiement, le montant du titre sera ajouté à la facture téléphonique de l'utilisateur, puis versé à l'opérateur de transports. Enfin, le contrôle à bord des véhicules est effectué par scan du SMS via un appareil synchronisé avec le serveur des titres de transport. 

Qui gagne quoi, dans cette affaire ? Pour l'utilisateur, le principal bénéfice est de s'affranchir des files d'attente aux guichets ou à la borne pour acheter son billet. Qui plus est, il n'a plus à chercher ses pièces de monnaie ni à utiliser sa carte bancaire. Quant aux opérateurs de transport, ils espèrent une diminution des fraudes et un élargissement de leur clientèle. A l'horizon 2020, Atsukè prévoit que le développement des usages digitaux dans le domaine des transports publics représentera un marché mondial de 23 milliards d'euros. © Clément Brizard