Sept villes européennes ont été choisies pour accueillir des véhicules de transport collectif routier automatisés, afin d'y effectuer des démonstrations entre 2014 et 2015. Le coup d’envoi à grande échelle se tiendra à La Rochelle.
Verra-t-on un jour des autobus sans conducteur sillonner les villes ? L’équipe de CityMobil2, du nom du projet financé par le programme de l’Union européenne pour la recherche et le développement, se consacre à démontrer l’efficacité de ces véhicules automatisés, destinés au transport en commun. L’organisation a dressé un planning de démonstrations et d’expérimentation à travers l’Europe, détaillé dans un communiqué.
Un planning bien rempli
La première démonstration grandeur nature se déroulera en France, à La Rochelle (Charente-Maritime). La ville accueillera la flotte expérimentale de CityMobil2, qui sera mise en circulation pendant six mois dès l'automne prochain. Il s'agit de minibus électriques conventionnels entièrement automatisés, fournis par Robosoft, une entreprise française spécialisée dans les technologies robotisées. Chaque véhicule peut transporter 12 personnes (ou un fauteuil roulant et dix passagers), et atteindre une vitesse maximale de 45 km/h, bien que la limitation soit adaptée à chaque localité. L'an prochain, la flotte sera déplacée à Milan de mai à novembre, avant de parcourir les routes du district de l’Ouest lausannois, en Suisse (la période restant à déterminer).
La ville d’Oristano en Sardaigne accueillera, quant à elle, la première démonstration "à petite échelle" en juillet et août prochain. La Finlande fera également sa démonstration, à Vantaa, durant un mois, en été 2015. En attendant, deux manifestations de plusieurs jours auront eu lieu en septembre 2014, respectivement à Leon en Espagne et à la frontière franco-suisse, près de Genève. Ces événements sont organisés "dans le but de mettre en lumière ces systèmes à l’échelle locale et d’élargir les défis de la mobilité", selon l’équipe de CityMobil2.
Le bus-robot pourrait trouver sa place dans la ville
On ne peut s'empêcher de resservir le traditionnel lieu commun : l'homme sera-t-il remplacé par la machine ? Pour l'équipe de CityMobil2, ce type de véhicule pourrait servir de renfort aux réseaux urbains et compléter les services de transport public classiques, sans pour autant leur faire de l'ombre. Précisant que "selon des études préliminaires, ce système de transport basé sur l’automatisation, porte un potentiel significatif sur les zones où la demande est faible ou moyenne". Les véhicules automatiques semblent pouvoir faire leurs preuves en périphérie de ville ou encore dans le transport à la demande.
Une douzaine de villes qui ont étudié la faisabilité du projet se sont portées candidates. D’autres sites devraient être sélectionnés d’ici 2016. Entre sept et neuf démonstrations sont prévues dans le cadre du projet. Rotterdam (Pays-Bas), Morgantown (Etats-Unis), Londres (à l’aéroport d’Heathrow en Angleterre), ou encore Masdar (Emirats arabes unis) expérimentent déjà les réseaux routiers automatisés.