Après une période d’essai, c’est le mercredi 3 avril que la société américaine de mise en relation avec des véhicules avec chauffeur, Uber, a choisi de s’installer entre Rhône et Saône.
Créée à San Francisco, en 2009 par de grands noms de l’industrie et de la finance, (Amazon.com, Goldman Sachs…), Uber est arrivé à Paris en décembre 2011. Aujourd’hui présente dans le monde entier, Uber, qui n’est pas propriétaire de véhicules, se contente simplement de mettre à la disposition de la clientèle, des Véhicules de Tourisme avec Chauffeurs (VTC), ce qui était convenu d’appeler autrefois des véhicules de grande remise. Au préalable, les propriétaires de ce type de véhicules doivent disposer d’un agrément, aujourd’hui délivré par Atout France. Uber se rémunère en prélevant une commission de 20 % sur le montant de la course.
Si l’on en croit l’expérience parisienne, la clientèle semble apprécier ces déplacements : "nous enregistrons une moyenne de 50 000 courses par mois", signale Pierre-Dimitri Gore-Coty, directeur général de Uber-France. Des courses effectuées par une centaine de sociétés différentes. A Lyon, Uber estime à une vingtaine le nombre de sociétés susceptibles de l’intéresser : "des sociétés qui fournissent des véhicules plutôt haut de gamme, des Mercedes, BMW, Citroën C6… et des conducteurs courtois".
A Lyon, qui n’est pas une ville à culture taxi en raison de son faible équipement (un taxi pour 250 habitants à Paris contre un pour 500, à Lyon) et d’un bon réseau de transport en commun, Uber pense pouvoir tirer son épingle du jeu grâce à sa promptitude. "Nous garantissons sur l’ensemble de la ville, une livraison du véhicule sous cinq minutes, avec un minimum du prix de la course à dix euros et une moyenne inférieure à 20 euros", précise Pierre-Dimitri Gore-Coty. Tout le process de réservation, de paiement, de facturation… s’effectue en ligne (smartphone, windows, Androïd…).
Uber compte aussi sur la tolérance des pouvoirs publics pour laisser les véhicules munis de l’étiquette Atout France, utiliser les couloirs de bus, avant de poursuivre son développement dans d’autres villes de France et d’Europe.