Hier, 1er avril, Transdev a dévoilé ses résultats pour l’année 2014, avec le constat suivant : malgré un chiffre d’affaires en baisse à périmètre constant, le groupe s’est redressé avec un an d’avance sur le calendrier prévu.
Mission accomplie pour Transdev. Avec un an d’avance sur le calendrier initial, l’opérateur privé de transports public est parvenu, en 2014, à confirmer son redressement, sortant ainsi doucement la tête hors de l’eau après plusieurs années difficiles. En effet, en 2013, le groupe s’était fixé trois objectifs prioritaires : réduire son endettement en dessous du milliard d’euros, revenir à l’équilibre en 2015, et interrompre le cercle vicieux des pertes de contrats. Et ces buts ont été atteints l’année dernière, selon Jean-Marc Janaillac, Pdg du groupe, qui présentait les résultats de l’opérateur pour 2014, lors d’une conférence de presse à Issy-les-Moulineaux, hier 1er avril.
Un résultat net dans le vert
Sur le plan financier, l’endettement de Transdev est ainsi passé "sous la barre des 900 millions d’euros fin 2014 (contre 1,9 milliard d’euros fin 2012)", indique le groupe dans un communiqué. Des bons résultats qui ont notamment été atteints "sous le triple effet de l’augmentation de capital de 560 millions d’euros souscrite par les actionnaires en 2013, des cessions d’actifs intervenues et de l’amélioration du résultat opérationnel", précise le document. Autre bon chiffre : celui du résultat net du groupe, qui est enfin passé dans le vert, à 24 millions d’euros contre -390 millions d’euros en 2012 et -130 millions en 2013.
Enfin, au niveau commercial, Transdev peut se réjouir d’avoir remporté plusieurs nouveaux contrats, tels que celui de l’exploitation du métro automatique CDG-Val à Roissy (dès juin 2015), ou de celui du tramway de Sydney, gagné en décembre dernier, et dont la mise en service est prévue pour 2019.
Un chiffre d’affaires en baisse à périmètre constant
Du côté du chiffre d’affaires, qui atteint 6,6 milliards d’euros, celui-ci reste "stable par rapport à 2013", mais seulement en raison "de la réintégration de la Suède et de la Finlande dans notre périmètre", précise le communiqué. A périmètre constant, en revanche, celui-ci, qui était de 7,6 milliards d’euros en 2012, est en baisse, en raison des effets collatéraux produit par des contrats perdus précédemment.
Huit milliards d’euros de CA en 2020
Cette diminution du CA, Transdev compte bien l’enrayer. En effet un "plan à long terme adopté en 2014 [par le groupe] prévoit une progression du chiffre d’affaires à compter de 2016 pour dépasser huit milliards d’euros en 2020, indique l’opérateur. Cette progression résultera de la croissance des activités cœur du métier du groupe (bus, car et tramway) et du développement d’activités nouvelles en France (cars longue distance, ferroviaire) et dans le monde (transport à la demande)". Si l’année 2014 a donc été bonne, pas question pour autant pour le groupe de se reposer sur ses lauriers.