L’opérateur privé de transport public, Transdev, a dévoilé des résultats encourageants pour 2013 lors d’une conférence de presse qui se déroulait ce 9 avril à Issy-les-Moulineaux.
"En dépit des difficultés, les résultats de Transdev sont en progression en 2013. Le groupe est aujourd’hui en avance sur le plan stratégique présenté l’année dernière, et aborde l’année 2014 avec confiance, optimisme et ambition", a indiqué Jean-Marc Janaillac, son Pdg, lors d’une conférence organisée ce jour à Issy-les-Moulineaux.
En effet, selon le Pdg du groupe, les principaux enjeux de redressement fixés en 2013 sont en passe d’être atteints. La dette de l’opérateur, qui s’élevait à 1,9 milliard d’euros fin 2012, a ainsi diminué pour atteindre 1,1 milliard fin 2013. Notamment grâce à l’augmentation de capital de 560 millions d’euros souscrite par la Caisse des Dépôts et Consignations, ainsi qu’à la poursuite du programme de cession d’actifs au cours duquel les activités en Belgique comme en Europe centrale et orientale ont été cédées, tandis que la cession de celles de Suède et de Finlande devraient aboutir avant 2015.
De même, "les résultats 2013 se caractérisent par une amélioration de la capacité d’autofinancement de 15% qui atteint 342 millions d’euros", s’est félicité Jean-Marc Janaillac. Et le résultat net du groupe est passé de -390 millions d’euros à -130 millions en un an. A cela s’ajoute le fait qu’en France, "les principaux contrats de renouvellement ont été conservés", indique le groupe, associé à quelques victoires à l’étranger : contrats de bus de Melbourne (Australie), ou encore du tramway de Shenyang (Chine) en avril 2013.
2014 : une année déterminante
Face à ces bons résultats, Jean-Marc Janaillac ne cache pas son optimisme : "Nous espérons obtenir un résultat net positif dès 2014 avec un an d’avance" sur le plan de redressement détaillé en 2013. Par ailleurs, le groupe prévoit également de poursuivre la renégociation des principaux contrats déficitaires en France, par exemple à Reims.
L’année 2014 sera aussi celle de la réponse de l’appel d’offres à Bordeaux, sur lequel Transdev s’est positionné, ainsi que du renouvellement du contrat de Lucas à Dublin (Irlande) exploité jusque-là par l’opérateur. A cela s’ajouteront plusieurs mises en service d’importance, en France avec les tramways de Besançon et Grenoble, ou encore à l’international avec le métro indien de Mumbaï. Des enjeux de taille à relever.
La délicate question de la SNCM
Mais attention, tout n’est cependant pas encore réglé. Parmi les ombres au tableau figure la douloureuse question de la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM), au sein de laquelle Transdev est toujours actionnaire majoritaire. "Nous n’avons pas les moyens de financer le fonctionnement courant d'une compagnie qui depuis 2001, hors éléments exceptionnels, a perdu 220 millions d'euros et qui a eu une seule année bénéficiaire sur 13", a estimé Jean-Marc Janaillac, en indiquant que le groupe était prêt à céder sa participation au sein de la compagnie maritime "pour une somme symbolique", en y abandonnant ses créances de l’ordre de 77 millions d’euros.
Si des discussions sont en cours pour une reprise de la compagnie maritime avec le conglomérat norvégien Siem Industries, le Pdg de Transdev n’a pas voulu commenter l’état des négociations. "Ils nous ont demandé la plus stricte confidentialité et nous respecterons leur volonté", s’est-il contenté de répondre.
Découvrez une analyse plus complète des résultats de Transdev dans Bus & Car N°951, qui paraîtra le 25 avril prochain.