Transdev et Ericsson testent des connexions sans fil haut débit pour véhicules autonomes
Réseau privé à haut-débit. Pas besoin de Huawei pour les navettes autonomes de Transdev à Rouen! Dans le cadre du projet Rouen Normandy Autonomous Lab (RNAL), Transdev s’appuie sur le suédois Ericsson pour expérimenter des connexions sans fil haut débit. RNAL est le premier service de mobilité partagée et autonome à la demande sur routes ouvertes en Europe. Il est exploité avec quatre Renault ZOE et bientôt avec une navette i-Cristal Transdev-Lohr. Pour garantir des services performants, sécurisés et transparents, l’expérimentation doit s’appuyer sur des communications de données sans fil robustes et efficaces. A cette fin, Transdev et Ericsson ont commencé par déployer un système de communication de données à haut débit (LTE) en réseau privé, qui sera opérationnel courant mars. Ce réseau interconnecte les différentes parties du Système de Transport Autonome ATS by Transdev: les véhicules autonomes, l’infrastructure connectée (capteurs, LIDAR) et la supervision par le poste de commande centralisé (PCC). L’infrastructure de réseau LTE (4G+) privée mise en place par Ericsson fonctionne dans trois bandes de fréquences 3GPP différentes (dans la gamme des 2600 MHz) et offre des débits de données de 80 Mbit/s en liaison descendante et 29 Mbit/s en liaison montante.
Perspective 5G. «La coopération avec Transdev est pour nous une excellente opportunité d’explorer les besoins de l’industrie dans la perspective de la 5G, en utilisant nos solutions mobiles haut débit critiques pour offrir une nouvelle expérience client dans le cadre de ce projet exceptionnel de véhicule autonome, unique en Europe», souligne Franck Bouetard, PDG d’Ericsson France. L’équipementier télécom, partenaire associé du projet RNAL, pourra renforcer son expertise en matière de fiabilité des services sans fil à haut débit pour les projets de véhicules autonomes. Une vitrine technologique qui tombe au bon moment pour Ericsson, à l’heure où de nombreux opérateurs télécom doutent de ses capacités industrielles à satisfaire la demande de pays occidentaux en matière d’équipements 5G, en cas d'abandon forcé de ces marchés par les chinois Huawei et ZTE.
G. H.