C’était la réunion de la dernière chance. Le 18 novembre, le collectif des autocaristes indépendants a échangé une nouvelle fois avec les représentants du ministère délégué aux PME, et du ministère des Transports, pour réitérer ses demandes, déjà exprimées lors de la mobilisation du 12 octobre, puis formalisées dans le cadre d’une réunion le 30 octobre. Confrontés à une situation d’une gravité inédite, les membres du CAI attendent la prolongation du dispositif d’APLD jusqu’au 30 juin 2021 ; la nomination d’un médiateur banques-assurances spécifique au TRV ; trois ans de carence et 10 ans de délais de remboursement sur les PGE, avec des taux bas ; une prime par autocar accordée à l’activité tourisme ; et la création d’un code APE spécifique aux transporteurs du tourisme.
Aucune avancée réelle. Cette fois-ci, les discussions organisées en visio-conférence, associaient l’ensemble des représentations professionnelles, la FNTV, l’OTRE et l’Unostra. Pour autant, aucune avancée réelle n’en est ressortie, en dehors de mesures du prolongement du chômage partiel jusqu’à fin novembre, et de l’assouplissement des conditions d’accès au fonds de solidarité. Mais la suppression du seuil à 50 salariés, réclamée par CAI, n’a pas été accordée. Encore une fois, les transporteurs dont l’essentiel de l’activité est tournée vers le tourisme et l’occasionnel ont le sentiment d’être oubliés, voire ignorés par les mesures mises en place pour accompagner le TRV dans la crise sanitaire et économique, qui n’en finit pas de se prolonger. Pour le CAI, c’est la douche froide.
Lente agonie. Alors que la fin d’année s’annonce sous le signe d’un confinement assoupli, mais qui ne permettra pas de démarrer la saison d’hiver en montagne, ni d’organiser les traditionnelles sorties sur les marchés de Noël et autres, c’est le découragement qui domine. Les transporteurs dont le chiffre d’affaires s’est effondré doivent faire face aux rappels d’échéances bancaires et continuent à acquitter leurs primes d’assurance, alors que leurs perspectives économiques se trouvent à peu près nulles, au moins jusqu’au printemps prochain. Pour beaucoup de ces patrons de ces PME et TPE, la question n’est plus de savoir comment ils vont s’en sortir, mais dans combien de temps ils vont devoir se résigner à mourir… dans l’indifférence des pouvoirs publics, qui semblent considérer que les mesures de soutien, le Plan Tourisme et le budget de relance répondent aux situations d’urgence.