Le think tank "Transport, Développement, Intermodalité et Environnement" (TDIE) a profité de ses vœux 2012, au siège de la SNCF à Paris, pour présenter un livre blanc de propositions. Un message clair pour les candidats aux présidentielles.
"Cette année, il n'est pas impossible que nous soyons politiquement incorrects", a plaisanté Louis Nègre, sénateur des Alpes maritimes et co-président de l'association TDIE, le 18 janvier 2012 à Paris. Les élections présidentielles figurent en effet parmi les grands chantiers de l'année.
"Nous militons pour que le transport ne soit l'oublié de la campagne", a donc poursuivi Philippe Duron, député du Calvados et co-président du TDIE.
Pour des lignes d'autocar régionales et interrégionales
D'où l'idée du premier livre blanc de l'année consacré à la remise à plat des politiques publiques. "Nous adhérons à 95% des propositions de ce document", assure David Azema, directeur général délégué du groupe SNCF, dont le supérieur Guillaume Pépy siège au conseil d'administration de l'association.
Si ce livre blanc d'une quarantaine de pages s'articule autour de quatre thématiques transversales, les propositions qui y figurent balaient large. Parmi elles : l'ouverture du marché aux lignes d'autocars régionales et interrégionales, conventionnées ou non, la pérennisation du soutien de l'État aux investissements de transport en site propre, l'incitation par la loi des autorités organisatrices de transport à publier le montant de la part payée par l'usager ou la refonte du versement transport.
Une rationalisation du système ferroviaire
Côté rail, le chantier n'a pas manqué d'inspiration : conception d'une nouvelle politique nationale de la grande vitesse, la simplification et rationalisation du système ferroviaire, le développement d'une gestion non discriminatoire des facilités ferroviaires essentielles, etc.