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Sous la pression, Uber et Cabify se retirent de Barcelone

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Réservation obligatoire entre 15 et 60 minutes à l’avance. Les taxis «officiels» de Barcolone ont eu raison d’Uber et de Cabify, son équivalent espagnol. Jeudi 31 janvier, la plateforme américaine Uber a annoncé qu'elle suspendait son application de réservation de véhicules de transport avec chauffeur (VTC) après le vote d'une réglementation régionale restreignant cette activité. La plateforme espagnole Cabify a agi de même. Ce retrait sine die intervient à la veille de l'entrée en vigueur d'une nouvelle réglementation en Catalogne qui oblige à réserver les services de VTC avec au moins 15 minutes d'avance, et jusqu'à une heure à Barcelone. Les véhicules de VTC se voient de plus obligés de retourner à leur base entre chaque prestation de service. Enfin, les entreprises de VTC n’ont plus la possibilité d’exploiter la géolocalisation de leur flotte. Cette réglementation, mise en place depuis le 1er février, fait suite à une grève très dure des chauffeurs de taxis dans plusieurs villes espagnoles, qui accusent les entreprises de VTC de concurrence déloyale. A Madrid, où le gouvernement régional conservateur refuse de céder, les protestations continuent et les taxis sont toujours en grève. Destruction du marché. «Devant les restrictions pour les VTC approuvées par le gouvernement de Catalogne, nous nous voyons obligés de suspendre le service d'UberX à Barcelone. Cette obligation d'attendre 15 minutes n'existe nulle part en Europe, elle est totalement incompatible avec l'immédiateté des services à la demande», écrit dans un communiqué Uber Espagne. L’entreprise américaine s’était réinstallée en mars 2018 à Barcelone, après une première tentative avortée en 2014, sous la pression déjà du secteur des taxis devant les tribunaux européens. «Les mesures artificielles et hautement restrictives que (la nouvelle réglementation) impose de manière immédiate au secteur VTC détruisent complètement le marché», écrit pour sa part la plateforme espagnole Cabify. Selon VTC Unauto, l'association représentant le secteur, pas moins de 2 000 chauffeurs devraient perdre leur emploi. G. H.
VTC

Auteur

  • Grégoire Hamon
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