Fullbus est une startup bordelaise qui propose depuis le mois de juin aux entreprises autocaristes de vendre à la place les trajets retour à vide via une plateforme grand public.
L’expérience a d’abord été menée en région bordelaise et la validation du concept incite les fondateurs de la startup à viser désormais le niveau national. Le principe est simple, il est de commercialiser à la place et à un prix très attractif les sièges vides d’un autocar qui retourne à son dépôt après la fin d’un voyage à destination. L’idée a germé dans l’esprit de Clémence Camby, fille d’un chauffeur d’autocar bordelais qui voyait bien le problème des retours à vide sur de longues distances comme Bordeaux-Espagne. Avec deux camarades de promo d’une école de communication et de marketing, Clément Léonard et Léa Lajaunias, elle rédige son mémoire de fin d’étude sur le concept de places vendues à petits prix, en fonction du nombre de kilomètres parcourus (5 euros en moyenne par tranche de 100 km). Fullbus n’avait plus qu’à prendre la suite en testant la validité du modèle économique.
En quelques semaines de pratique, Fullbus a déjà trouvé 1 500 voyageurs sur un trentaine de trajets variés Versailles-Bordeaux, Bordeaux-Angers, Bordeaux-Poitiers, Marseille-Monaco, … Au départ, limité à la région bordelaise, le terrain de chasse s’élargit déjà à la région PACA et demain la Bretagne.
Fullbus complète l’offre régulière des cars Macron, avec des arrêts possibles dans les villes secondaires sur les longs trajets pour rendre l’offre encore plus attrayante. Le modèle repose sur une commission prise sur chaque passager, d’où l’impératif de générer du volume. D’ores et déjà, plusieurs compagnies d’autocars ont souscrit un contrat avec la startup pour améliorer une rentabilité mise à mal par la crise sanitaire.
Une application sur mobile est en cours de développement.