SNCF : un système d'embarquement pour lutter contre la fraude
Ce n'est pas la première fois que la SNCF tente d'installer, au moins pour ses TGV, un système d'embarquement proche de celui de l'aérien. A chaque fois, les défenseurs de l'accès aux trains en dernière minute, qui est l'un des arguments de différenciations par rapport à l'aérien, l'ont emporté et, finalement, cette solution n'a pas vu le jour.
Pour l'instant ! Car, cette fois, les partisans d'une telle mesure ont des alibis : la lutte contre la fraude et l'insécurité. Depuis ce lundi 11 janvier et pour trois mois, la SNCF expérimente donc un dispositif d'embarquement qui permet aux clients de valider leurs billets avant de monter dans leur TGV. Un dispositif sans contact qui reconnait tous les supports : billets classiques, imprimés sur papier libre, carte, smartphone...
Il a été installé dans deux gares à titre expérimental, à Paris-Montparnasse et à Marseille Saint-Charles. Deux quais de chacune de ces gares en sont équipés. Il s'inscrit dans le cadre de la campagne nationale de lutte contre la fraude. Qu'en sera-t-il pour les trains en correspondances ? La SNCF a effectivement les moyens d'investir dans cette problématique de la fraude qui lui coûte 300 millions d'euros par an ! Et elle peut profiter d'un sondage qui indique que 88 % des français seraient favorables au contrôle des billets avant la montée à bord. Avant de valider cette expérience, la SNCF va rencontrer, début février, le conseil des associations de clients, afin d'évaluer les premiers résultats d'un système qui pourrait décharger de nombreux agents de contrôle de certaines tâches.