SNCF: les principes-clés de la réforme seront adoptés avant l'été
Pas de privatisation. Le gouvernement va recourir aux ordonnances pour faire voter avant l’été les « principes-clés » de la réforme de la SNCF. Le Premier ministre, Edouard Philippe, a présenté son projet lundi 26 février, aux côtés d’Elisabeth Borne, ministre en charge des Transports. « Nous voulons aller vite sans escamoter pour autant la concertation ou le débat parlementaire », a plaidé le Premier ministre, qui souhaiterait réduire « le contenu des ordonnances aux seuls aspects techniques », notamment concernant l’évolution du statut de cheminot. « A l'avenir, à une date qui sera soumise à la concertation, il n'y aura plus de recrutement au statut », a poursuivi Edouard Philippe. Le Premier ministre a assuré que cette réforme du rail ne préparait pas la privatisation de la SNCF, et que la retraite des cheminots ne serait pas impactée.
Efforts de modernisation. Le Premier ministre a dévoilé ses décisions deux semaines après la publication du rapport commandé à l’ancien patron d’Air France, Jean-Cyril Spinetta. Celui-ci préconisait, entre autres, de supprimer le statut de cheminot, de privatiser la SNCF, et de fermer 9 000 km de petites lignes peu fréquentées. Après les réactions de nombreux élus régionaux, soucieux de conserver un maillage ferroviaire considéré comme un outil d’aménagement du territoire, Edouard Philippe a rappelé que ces lignes ne pouvaient pas être fermées uniquement sur des critères comptables, modérant ainsi ses premières déclarations. Il avait en effet déclaré qu’il n’appartenait pas au gouvernement de décider de l’avenir des petites lignes, mais que cette responsabilité incombait aux Régions. Le Premier ministre a annoncé également que l’Etat allait accroître fortement les moyens consacrés à la rénovation du réseau.