A l’issue des 7e Rencontres des métiers du voyage et du tourisme qui se sont achevées le 8 février dernier, sur l’île de La Réunion, Georges Colson a adressé un "au revoir" rempli d’émotion, avec un bilan qui laisse plusieurs chantiers en cours.
Succédant à César Balderacchi et élu en avril 2005 lors de l’assemblée générale de Pékin, le président du Snav, Georges Colson, a préféré passer la main, même si les statuts du syndicat l’autorisent à postuler pour un quatrième mandat : "ne pas faire le combat de trop, savoir partir au bon moment…", ont été ses mots. Son successeur sera donc élu le 23 avril prochain. A 77 ans, il va quitter le Snav avec plusieurs dossiers réglés : divisions évitées, maintien de la notion d’agent de voyages dans la loi de 2009… Et surtout après avoir réussi à maintenir l’intégrité de la structure syndicale, ce qui n’était pas gagné, notamment à un moment ou le projet de Fédération du Tourisme pouvait faire craindre sa disparition pure et simple. "Un projet trop compliqué, trop coûteux… et une usine à gaz", résume aujourd’hui Georges Colson. Ce qui ne veut pas dire qu'il soit abandonné, "mais s’il doit se concrétiser demain, on y sera", poursuit-il. Dans l’immédiat et après avoir digéré la déception de l’absence du ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme à ces rencontres réunionnaises, Georges Colson va reprendre dès aujourd’hui les dossiers en cours, avec notamment l’examen, dès demain, par la Commission européenne, de la nouvelle directive concernant les voyages à forfait, dont la France défendra sa particularité, mettant les distributeurs en première ligne des responsabilités face aux consommateurs. Une directive dont l’application pourrait cependant être différée, compte tenu des prochaines élections européennes. Et, quant à l’avenir, la "Maison du Tourisme", propriété de l’APST où le Snav est locataire depuis décembre dernier, résume finalement assez bien la vision de Georges Colson : un lieu unitaire que pourraient rejoindre rapidement le Seto, la Médiation... et pourquoi pas d’autres structures juridiques intervenant dans le tourisme. Tout cela après avoir signé un nouveau contrat de collaboration avec Roland Héguy, président de l’Union des métiers de l’industrie de l’hôtellerie (Umih). Au-delà du 23 avril, et c’est le sens de l'"au revoir", Georges Colson se concentrera sur son mandat au conseil de surveillance de Fram, société dont il est avec 40 % l’un des premiers actionnaires, tout en se consacrant davantage à sa famille, ses activités au sein des Chambres de commerce régionales, les universités…