Samsung planche sur une batterie se chargeant 5 fois plus vite
Des batteries à graphène pour accélérer l’électromobilité. Des chercheurs du Samsung Advanced Institute of Technology (SAIT) ont indiqué travailler sur une piste de nouvelles générations de batteries qui pourraient fortement intéresser les constructeurs de véhicules électriques. En effet, en incorporant du graphène (un matériau connu pour sa très forte conductivité) dans des batteries Lithium-ion, ils se sont aperçus que le temps de chargement était divisé par cinq, tout en maintenant plus ou moins la même capacité de stockage énergétique. D’habitude, plus une batterie Lithium-ion est chargée rapidement, moins elle peut stocker d’énergie, une partie de celle-ci étant dissipée par effet thermique. Le graphène, dont la structure ressemble vaguement à des boules de pop-corn, permet de « conduire » l'électricité 140 fois plus vite que le silicium. Une batterie aux billes de graphène possède une capacité supérieure de 45 % par rapport à une batterie classique, ce qui permet d’envisager des batteries plus petites. Les batteries lithium-ion, dotées d’électrodes recouvertes de filaments de graphène, sont pour l’instant particulièrement efficaces lorsqu’elles sont exploitées à une température d’environ 60° C, ce qui destine cette technologie plutôt à des véhicules électriques qu’à des smartphones. Isolé pour la première fois en 2004 par Andre Geim et Konstantin Novoselov, de l'université de Manchester, ce cristal bidimensionnel est un dérivé du carbone et pourrait succéder au silicium. Des milliers de brevet ont déjà été déposés par divers industriels concernant ce dérivé du carbone, sur lequel Samsung et l’Union européenne financent un programme de cherche sur ce matériau d'un milliard d'euros sur dix ans.
Grégoire Hamon