Réseau ferré : la Fnaut refuse le "tout 200 km/h"
Que faire face à la dégradation de l’offre et de la consistance des trains inter-cités ? Un phénomène qui, selon la SNCF, s’accompagnerait d’une détérioration du modèle économique du TGV. Or, selon la Fnaut (Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports) c’est bien justement ce modèle qui aurait mené, politique de l’entreprise et désintérêt de l’État aidant, à la liquidation de grandes relations ferroviaires classiques.
Parallèlement, selon une proposition soutenue dans un arc politique très large, et pour des raisons financières générales et d’oppositions locales ou de principe, l’extension du réseau à grande vitesse est bloquée. Aussi, la solution résiderait dans la mise en place de relations à 200 km/h sur le réseau ferré classique aménagé.
Pour la Fnaut cette hypothèse n’a pas de base sérieuse. Au-delà des 1000 km de lignes déjà parcourables à 200/220 km/h, la fédération à demandée une étude au consultant Gérard Mathieu portant sur 15 000 km du réseau ferré principal, dans lequel 2000 km de lignes pourraient être adaptés. On ne retrouverait finalement, coûts et gains de temps à l’appui, que 500 à 600 km de lignes significatifs.
Aussi, hormis ces quelques sections, la solution serait surtout une profonde remise à niveau du réseau classique, sur lequel l’augmentation des vitesses à 160 km/h apporterait finalement plus que cette démarche à 200 km/h. Sans oublier la poursuite du programme LGV avec Bordeaux-Toulouse, Paris-Orléans-Clermont-Lyon et Montpellier-Narbonne …