Alors que le transport routier de voyageurs conventionné avait repris des niveaux d'activité relativement satisfaisants depuis la rentrée, le reconfinement vient à nouveau frapper le secteur. Même si les restrictions sont moins fortes qu'au printemps, il est probable que la fréquentation des transports va encore en souffrir, alors qu'elle était revenue à 74% de la normale dans l'interurbain, et à 96% pour les transports scolaires. Dès l'annonce du reconfinement, la FNTV est intervenue auprès des pouvoirs publics pour demander le maintien en l'état du protocole sanitaire appliqué au TRV, le maintien des sorties scolaires programmées, le prolongement de l'activité partielle au-delà du 31 décembre, le prolongement du report des échéances bancaires au-delà des 12 mois accordés, l'ouverture de discussions avec le secteur bancaire sur les nouvelles conditions d'octroi et de remboursement des PGE, de nouvelles exonérations de charges sociales, la suppression des restrictions à l'accès au fonds de solidarité, un travail avec les compagnies d'assurance pour faire baisser les primes alors que la mise à l'arrêt de nombreux véhicules fait baisser la sinistralité... Depuis le 30 octobre, les réunions se succèdent.
Pour les autocaristes dont le tourisme représente une grosse part de l’activité, la situation plus préoccupante que jamais. Après les premiers dépôts de bilan, l’avenir semble bien sombre. Depuis leur manifestation du 12 octobre, les représentants du Collectif des autocaristes indépendants (CAI) ont échangé à plusieurs reprises avec le cabinet d’Alain Griset, ministre délégué en charge des petites et moyennes entreprises. Toutefois, la prise en compte des spécificités du secteur laisse encore à désirer. Le 30 octobre, les autocaristes du CAI ont répété leurs demandes : prolongation du dispositif d’APLD à 100% jusqu’au 30 juin 2021 ; annulation des charges sociales et fiscales ; PGE alignés sur les critères du prêt tourisme avec 3 ans de carence et 10 ans de délai de remboursement ; assouplissement des critères d’éligibilité au fond de solidarité... Mais la prise de décision n'est pas immédiate, et les discussions avec les différents ministères demandent du temps avant de porter leurs fruits. Un temps que toutes les PME du TRV n'ont pas forcément devant elles...