La cérémonie de clôture du projet European Bus System of the Future (EBSF), s'est tenue le 15 octobre à Bruxelles.
Le 15 octobre 2012 à Bruxelles, une page s’est tournée. La clôture du projet European Bus System of the Future (EBSF), lancé en 2008 à l’initiative de la Commission européenne, a été célébrée en grande pompe au Square Meeting Center de la capitale belge. "Après quatre ans de travail intensif et prestigieux, le Système Bus européen du futur est arrivé aujourd’hui dans sa phase finale. La taille et l’ambition du projet en font une première, non seulement dans le secteur des bus, mais également dans l’ensemble du transport public", s’est félicité Alain Flausch, secrétaire général de l’Union internationale des transports publics (UITP), organisme en charge de la coordination du projet EBSF.
Un projet à 26 millions d’euros
Le projet EBSF, s’inscrivant dans le septième programme-cadre de recherche et de développement technologique de l'Union européenne, était financé à hauteur de 26 millions d’euros (dont 16 millions de co-financement). Il regroupait cinq constructeurs européens, 42 autres partenaires (exploitants, autorités, associations...), et plusieurs experts du transport public. Son objectif était notamment d'améliorer l'attractivité du bus et de "développer une nouvelle génération de système bus européen" standardisé, adapté aux spécificités des villes européennes, indique l’UITP.
Résultat : un nombre important de recommandations, basées sur le contexte urbain européen, a été défini. Cela grâce, entre autres, à plusieurs expérimentations autour du design du véhicule, des cabines des conducteurs, de l’information voyageurs et de stations de bus réalisées dans huit villes européennes : Bremerhaven (Allemagne), Brunoy (France), Budapest (Hongrie), Göteborg (Suède), Madrid (Espagne), Paris (France), Rome (Italie) et Rouen (France).
Parmi les projets phares, le Bus articulé Lion’s City GL de Man a été testé à Budapest en Hongrie de mars à décembre 2011 par l’opérateur BKV Zrt. Long de 18,75 mètres, il permet d’accueillir 157 personnes, soit 20% de passagers supplémentaires par rapport à un bus articulé classique. Grâce à ses cinq portes, il permet une de faciliter la montée et la descente des voyageurs. Des strapontins électriques peuvent en outre être bloqués verticalement par le conducteur en fonction de l’affluence.
Autre initiative : un arrêt de bus EBSF est en cours d’expérimentation depuis mai 2012 à proximité de la Gare de Lyon à Paris (de mai à octobre 2012). D’une longueur de 85 m2, celui-ci permet aux usagers d’attendre le bus tout en empruntant un livre, achetant un café ou un plat préparé…, sous une lumière dynamisante et évolutive.
Une première étape vers l'avenir
"Avec cette première étape, nous avons ouvert la porte et établi une feuille de route", s’est félicité Umberto Guida, directeur du projet EBSF à l’UITP. Pourtant, si la cérémonie de clôture a bien eu lieu le 15 octobre, il reste encore beaucoup de travail à effectuer pour permettre aux solutions EBSF d’être exploitées pleinement dans les conditions réelles. Un approfondissement que les acteurs du projet ont d'ores et déjà pensé : "Les actions post-EBSF s’articulent autour de deux axes, indique Umberto Guida, le premier est […] l’application directe des résultats du projet. Le second est l’identification des recherches susceptibles d’être lancées après EBSF".
Pour ce faire, une plate-forme d’exploitation regroupant certains acteurs et intervenants du projet, sera mise en place. Elle aura pour mission d’analyser les résultats de l’EBSF, définir des priorités stratégiques, et trouver de quelle façon les recherches effectuées pourront s’appliquer à l’échelle européenne. Si la mise en pratique est franchie avec succès, nul doute que dans l'avenir, EBSF, en posant les premiers jalons vers une évolution des systèmes bus européens, aura rempli sa mission.
Rendez-vous dans le numéro 915 du magazine Bus & Car pour un décryptage approfondi des résultats de l'EBSF.