Avec 19 nouvelles entrées acceptées par l'Unesco lors de sa dernière session, près d'un millier de sites sont dorénavant classés au Patrimoine mondial de l'Humanité.
La liste établie par l'Unesco pour protéger le patrimoine mondial de l'Humanité s'est enrichie de 19 nouveaux sites lors de la 37e session du comité responsable de ce classement qui s'est tenue à Phnomh Penh fin juin. Au total, la liste du Patrimoine mondial compte désormais 981 sites inscrits, 759 pour leur richesse culturelle, 193 pour leur intérêt naturel et 29 pour les deux raisons. Ils sont aujourd'hui répartis dans 160 pays.
L'Université et le volcan
Font ainsi leur entrée en 2013 les sites cuturels européens suivants : le Bergpark Wilhelmshöhe de Cassel, en Allemagne, les tserkvas (des églises en rondins) des confins de la Pologne et de l'Ukraine, la Cité antique de Chersonèse Taurique et sa chôra, également en Ukraine, l'université de Coimbra, Alta et Sofia, au Portugal et les villas et jardins des Médicis en Toscane (Italie). En Pologne, les mines royales de sel de Wieliczka ont été étendues à celles de Bochnia. Toujours en Europe, mais au titre du patrimoine naturel, le mont Etna, en Italie, vient de rejoindre la liste de l'Unesco.
Les quatre autres sites naturels retenus lors de la dernière session du comité du Patrimoine sont situés en Asie, notamment le parc naturel tadjik des montagnes du Pamir et la chaîne de montagnes du Tianshan au Xingjiang, dans l'ouest de la Chine, en Amérique avec la réserve de biosphère mexicaine d'El Pinacate et le grand désert d'Altar et en Afrique avec l'erg du Namib, désert de Namibie.
Deux sites naturels africains ont par ailleurs bénéficié d'une extension, le Conservatoire de faune sauvage de Lewa au Mont Kenya et le bien du patrimoine mondial transfrontalier de Maloti-Drackensberg, aux confins du Lesotho et de l'Afrique du Sud.
Hors d'Europe, des sites culturels ont été classés cette année, à commencer par le célèbre mont Fuji, au Japon, dont l'Unesco a retenu la dimension spirituelle, Fujisan étant un "lieu sacré et source d'inspiration artistique". La Corée du Nord a obtenu le classement au patrimoine de l'Humanité des monuments et sites historiques de Kaesong, ancienne capitale de la dynastie Koryo. En Chine, c'est le magnifique paysage culturel des rizières en terrasses des Hani de Honghe qui a été distingué. En Inde, les forts de colline du Rajasthan ont fait leur entrée sur la liste du Patrimoine mondial.
Au Moyen-Orient, l'Iran a convaincu l'Unesco de classer le Palais du Golestan, un ensemble architectural unique de la fin du XVIIIe siècle dans la ville de Téhéran. Au Qatar, c'est le site archéologique d'Al Zubarah qui a été retenu cette année. En Afrique, c'est le centre historique d'Agadez, au Niger, qui a été ajouté à la liste du Patrimoine mondial.
Chasse à la baleine et colons du Pacifique
En Amérique, la station baleinière basque de Red Bay, au Canada, installée au XVIe siècle par des marins basques conserve le souvenir de la chasse à la baleine pratiquée par les Européens qui s'aventuraient au large du Labrador.
Au milieu du Pacifique, la ville portuaire historique de Levuka, ancienne capitale des Fidji et témoin de la colonisation européenne dans cette partie du globe, a fait son entrée sur la liste du Patrimoine mondial de l'Humanité cette année.
L'Unesco se préoccupe aussi de l'état du patrimoine déjà classé. Elle a retiré le site iranien de Bam et son paysage culturel de la liste du patrimoine en péril. En revanche, les six sites classés en Syrie, notamment la vieille ville d'Alep, la vieille ville de Damas et les ruines antiques de la glorieuse Palmyre sont menacés par la guerre civile en cours. Le seul site des îles Salomon classé par l'Unesco, celui de Rennel-Est, est également considéré comme menacé malgré la valeur universelle de cet atoll coralien exceptionnel.