Paris: Le STIF reconduit le forfait « anti-pollution » contre les particules fines
Finies les journées de transport publics gratuits en cas de fortes pollutions. Après la journée du lundi 23 janvier, l'autorité organisatrice des transports d'Île-de-France a reconduit le forfait « anti-pollution » à 3,80 euros pour les mardi 24 et mercredi 25 janvier 2017 sur l’ensemble du réseau de transports en commun. Raison invoquée : la persistance du pic de pollution et le manque à gagner trop élevé. Le Syndicat des transports d'Île-de-France (Stif) ne veut plus en faire les frais de la pollution aux particules fines. Face au refus du gouvernement de prendre en charge la gratuité dans les transports en commun en cas de pic de pollution, l'autorité organisatrice de transport a décidé d'activer le titre spécifique "forfait anti-pollution", dans la suite logique de son conseil tenu le 11 janvier dernier. Commercialisé depuis le lundi 23 janvier, ce forfait jour « toutes zones » au tarif incitatif de 3,80 euros a été reconduit pour les journées du mardi 24 janvier et du mercredi 25 janvier 2017.
Rappelons que les forfaits jour actuellement en vigueur vont de 7,30 euros pour les zones 1 et 2 jusqu'à 17,30 euros pour les zones de 1 à 5. Qualifié d'attractif par le Stif, ce nouveau titre de transport est sensé inciter les Franciliens à laisser leur véhicule au garage et à privilégier les transports en commun. Autre argument en faveur du forfait jour : « Il est aussi plus juste par rapport aux usagers abonnés à un forfait », comme l'avaient souligné les associations d'usagers des transports, rapporte le Stif. Ce forfait représente une économie importante pour l’ensemble des personnes effectuant de longues distances ou devant réaliser plus de deux trajets courts dans la même journée. Il est aussi conforme à la loi de transition énergétique qui prévoit une tarification incitative en cas de pic de pollution. Le Stif rappelle que le coût de la mise en place de ce tarif incitatif est déjà de 500 000 euros par jour. Tandis que la poursuite de la gratuité totale des transports en commun aurait généré un manque à gagner de l'ordre de 80 millions d'euros par an. Une facture financièrement intenable pour le Stif. Lequel invoque une limitation de sa capacité d'investissement dans des transports propres. En effet, avec 80 millions d'euros, il pourrait faire l'acquisition de 160 bus électriques. Mais le fera-t-il ?
© Erick Haehnsen