Ouibus accélère la création de lignes dans l’Ouest
Le 5 janvier, une nouvelle ligne Ouibus verra le jour sur l'axe Brest-Nantes en passant par le sud de la Bretagne : Quimper, Lorient, Vannes. La seconde partira de Rennes et rejoindra Bordeaux par Nantes et la Rochelle. Alors que la filiale autocars de la SNCF n’avait roulé de l’Ouest que vers Paris (Nantes-Paris, Rennes-Paris, Brest-Paris), c’est une accélération. C’est ce qu’a expliqué Roland de Barbentane, directeur général de Ouibus, à Pont-de-Buis dans le Finistère, siège de Salaün, son partenaire autocariste dans l’Ouest.
«Plus que la création de ces lignes, la bonne nouvelle, c’est qu’il y a un vrai marché. Les Français répondent présent. Dans l’Ouest, ce week-end, nous avons eu 35 personnes sur le Brest-Paris, 37 sur Rennes-Paris. Nous avons rempli (56 passagers) sur Brest-Quimper-Lorient-Rennes-Paris. Les Français sont au rendez-vous et sont déjà fidèles. L’enjeu est donc de saisir la balle au bond en accélérant la mise en place de nouvelles lignes», a-t-il expliqué.
L’offre, au départ de l’Ouest, devrait s’étoffer encore. Ouibus a signé n contrat d’affrètement avec Salaün pour vingt cars (16 fournis par Salaün, et 4 que Salaün loue au groupe SNCF). Il ne fait rouler que onze cars pour le moment.
Les risques sur les dépenses pour Salaün, sur les recettes pour Ouibus
Salaün a embauché 60 conducteurs (trois par car). Il va mettre au service de Ouibus son savoir-faire, notamment la maintenance et le dépannage qu’il a l’habitude de gérer pour 100 cars de grand tourisme. Dans son contrat avec Ouibus, il n’est rétribué que pour ces moyens à hauteur de vingt véhicules. «Les risques sur les recettes, autrement dit sur le remplissage, Ouibus les prend en totalité», indique Roland de Barbentane. Mais Michel Salaün entend, lui aussi, «faire le maximum» dans la commercialisation de proximité. Le groupe possède 28 agences dans le Finistère, 70 dans le grand Ouest.
Elles relaient l’offre Ouibus. En particulier auprès de personnes d’un certain âge qui n’utilisent pas Internet et ne veulent pas payer par carte. «Nous n’étions pas destinés à travailler avec Ouibus, explique Michel Salaün. Mais nous avons été séduits. Aujourd’hui, pour nous, il n’y a pas d’offre équivalente sur le marché. Non seulement pour la qualité du matériel, le niveau de formation des conducteurs mais aussi la réactivité et la force de frappe de sa commercialisation». Depuis le week-end dernier, Ouibus inonde les télévisions et les ondes d’une publicité qui prend notamment pour cible Rennes.