La victoire est plus belle que prévue pour le groupement de PME autocaristes du Nord. Le conseil général ne devrait pas relancer de procédure d’appel d’offres, mais lui confier la délégation de service public du périmètre 3 du réseau de transport interurbain Arc-en-Ciel.
Alors que l'on semblait s'engager vers une victoire aux points, c'est finalement un KO que le groupement d'entreprises mené par Dupas-Lebeda a infligé à Veolia Nord Pas-de-Calais, selon nos confrères de la Voix du Nord. Lors d'une réunion publique sur la réforme des territoires, organisée le 18 juin 2010, le président du conseil général du Nord a déclaré devant un parterre d'élus qu'il allait proposer de confier la DSP du périmètre 3 du réseau Arc en Ciel au groupement de PME pour une durée de huit ans.
La décision prise par le conseil général du Nord en mai de le confier à Veolia Transport avait été contestée par le groupement en lice (Dupas-Lebeda, Finand-Parmentier, Les Chemins de fer du Cambrésis, Fouache et Place accompagné de Livenais en tant que sous-traitants).
Huit ans de tranquilité ?
La décision rendue par le tribunal administratif de Lille le 1er juin prévoyait que : "la procédure de passation du contrat de délégation de service public de transport public régulier non urbain de voyageurs - périmètre 3 - lancée par le département soit annulée à compter de l'examen des offres finales".
Il était prévu de repartir pour un an avec l'exploitant sortant avant de relancer une procédure. Il n'en sera finalement rien, une fois que le vote sera entériné (le 5 juillet), les PME nordistes seront tranquilles pour 8 ans.
Double défaite pour Veolia
Face à Veolia Transport, les PME nordistes ne sont pas contentées d'une seule victoire. Elles ont remporté un autre combat dans l'Aisne avec un groupement composé de certains acteurs du groupement.
Cette fois Veolia Nord-Pas-de-Calais laisse dans la bataille un service scolaire de 23 véhicules. Un contrat signé pour cinq ans et portant sur un chiffre d'affaires cumulé de 1,5 million d'euros.
"Par le passé, nous n'aurions certainement pas répondu à un appel d'offres comme celui-ci. Notre concurrent a peut-être péché par négligence, pensant que nous serions trop affairés à nous défendre sur le dossier Arc-en-Ciel", suppose Patrice Lebeda, président de Voyages Dupas-Lebeda. Il y a donc certaines "équipes" en France qui ont compris que la meilleure défense était peut-être l'attaque.