La société de mobilité électrique d'autopartage Wattmobile vient de réaliser une levée de fonds d’un million et demi d’euros pour déployer ses stations dans 18 à 20 gares d’ici la fin de l’année.
Wattmobile a le vent en poupe. Deux semaines après l’inauguration de quatre stations de véhicules électriques en autopartage (à Paris, Lyon, Marseille et Lille), cette société active depuis 2010 vient de lever la coquette somme de 1,5 million d’euros. Avec ce fonds, Wattmobile compte déployer ses stations de charge dans 18 à 20 gares d’ici la fin de cette année, recruter jusqu’à 20 personnes, et vise un chiffre d’affaires de quatre millions d’euros d’ici deux ans.
Marché ciblé
En choisissant de s’attaquer au marché de l’autopartage de véhicules électriques, le risque est de se heurter au géant du secteur : le groupe Bolloré et ses Bluecar. Or le choix, de toute évidence judicieux, de cet opérateur émergeant a été de concentrer ses efforts sur les déplacements professionnels. Et plus précisément sur les "derniers kilomètres" qui séparent la gare de la destination finale des voyageurs d’affaires. Ces derniers peuvent choisir entre une citadine électrique du modèle Twizy de Renault (80 km d’autonomie) pour huit euros par heure, ou un scooter électrique 50CC e-Vivacity de Peugeot (50 km d’autonomie), pour six euros par heure. Pour le forfait au mois, les professionnels déboursent 15 euros.
"A terme, l’ambition de la société est d’associer le réseau gares aux réseaux de flottes dédiées aux entreprises, à l’hôtellerie et aux centres d’affaires, explique David Lainé, président de Wattmobile. Notre principal objectif est de devenir le premier réseau de mise à disposition en libre-service de petits véhicules électriques urbains". Et l’opérateur regarde déjà au-delà des frontières, avec pour ambition "d’ouvrir entre 70 et 100 stations dans les principales gares d’Europe" d’ici 2016.