Lorsqu’un constructeur se lance dans un nouveau business modèle, il y a toujours quelque chose de vertigineux qui apparaît. Un vertige nous saisit à un moment et dans un pays qui, contrairement à l’Allemagne, semble moins unanime dans sa volonté de passer au tout électrique - en dépit, paradoxe, d’un mix-énergétique bien plus vert en France. Un vertige parce qu’il s’agit d’un véritable pari- même si la part de la contrainte réglementaire puis industrielle dans le choix assumé par le constructeur est bien présente. Être prêt pour les futurs commandes, MAN, encouragé par une position de leader sur le marché du e-bus, a franchi le rubicon.
Qui pourrait nier qu’il en va ainsi avec la transition énergétique qui nous est promise, en l’occurrence à l’aide d’un puissant levier de régulation d’inspiration européenne. Là aussi, comme dans le domaine agricole, avec des objectifs affichés. Mais le vertige qu’on ressent est palpable pour une raison : parce que c’est celui de toute une filière, et de tout un secteur - tout particulièrement le fret. Car les dates sont proches, les objectifs très ambitieux :….
Quoi qu’il en soit, les solutions de transition, celles du biogaz au premier chef, parce qu’elle a marqué le premier effort significatif de décarbonation des transports, en sont quitte pour compter leurs abattis :….%. Quitte à désespérer les méthaniseurs, encore un débouché actuel pour l’agriculteur. Viendra peut-être le tour du HVO, après la séquence ouverte en …pour le B100.
Pour le moment, si le soutien de l’Etat ne faiblit pas, bien au contraire, l’effort, qui mérite d’être précisé, ne sera sans doute pas suffisant.