Les trois salons régionaux Mahana, qui se sont tenus à Lille, Toulouse et Lyon, confirment l'intérêt grandissant pour l'offre nationale.
Avec près de 70 000 visiteurs réunis sur les trois week-ends, de fin janvier à mi-février, les salons Mahana donnent la tendance de la demande touristique de ce début d’année, en particulier pour la saison estivale à venir. "Le constat est similaire sur les trois villes : l’offre des exposants s’équilibre désormais entre pays étrangers et produits français. Elle rejoint en cela la demande de nos visiteurs qui adhèrent de plus en plus à la (re)découverte de nos territoires. Mais, il ne s’agit pas d’un choix par défaut mais plutôt d’une réelle adhésion, puisque le produit domestique est souvent plus cher que l’étranger", relève Véronique Piguet-Lacroix, directrice commerciale de Comexposium, société organisatrice des Mahana. Résultat : moins de vastes stands, souvent réservés par les offices nationaux du tourisme, mais davantage de stands de taille plus modeste et avec des offres souvent originales.
Une offre groupe difficile à capter
Une organisation qui, cependant, à du mal à mobiliser les professionnels du marché groupes. Par exemple à Lyon, la journée du vendredi leur est en principe plus particulièrement destinée, mais le bilan est assez maigre : "Nous avons réussi à intéresser plusieurs groupes de sept, huit personnes sur la Turquie. Il s'agit de plusieurs couples qui s’associent pour faire un voyage ensemble et profiter de conditions avantageuses", reconnaît cependant Philippe Gaillard, le patron de Zoom Voyages. De son côté, Philibert Voyages est un fidèle de la manifestation et enregistre, avec plaisir, le retour des séjours en autocars : "Nous avons mis en avant notre nouvelle offre : celle intergénérationnelle qui s’adresse à des familles élargies, celle aussi qui s’adresse à des groupes de randonneurs et, malgré une fréquentation peut-être inférieure, elle a accroché. De même que notre nouvelle offre internationale vers la Pologne, l’Irlande, la Slovénie…", observe Corinne Egea, directeur commercial de Oui au monde, by Philibert Voyages. Serge Uramek d’Eastpak, spécialiste des groupes sur l’Europe du Nord et de l’Est reconnaît malgré tout l’intérêt de l’édition lyonnaise : "Des trois villes, c’est Lyon qui accroche le plus", conclut-il.