Ce 9 octobre, l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP) a tiré la sonnette d’alarme sur la fragilité économique du secteur. En cause : une demande qui augmente plus vite que les recettes.
Entre modernisation de l’action publique, la future réforme ferroviaire, le débat sur les retraites et la pénibilité en France ou encore les négociations européennes sur le quatrième paquet ferroviaire, l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP) est en plein marathon. Cela ne l’empêche pas de garder un œil sur les problématiques financières du secteur. "Notre modèle économique est fragile", résumait Jean-Marc Janaillac, président de l’UTP, lors d’une conférence de presse organisée ce 9 octobre à Paris.
Un ratio déséquilibré
Malgré une offre qui a progressé de 29% entre 2002 et 2012 et un trafic voyageurs qui a pris 40,3% sur la même période, le ratio dépenses/recettes a chuté de 39% à 31,5% en dix ans. Concrètement, cela se traduit par une dépense par voyageur passée de 1,44 euros à 1,52 euros, là où la recette par usager a diminué de 0,56 euros à 0,48 euros au cours de la dernière décennie. Estimant que cette équation fait peser une double menace sur la profession, "si le modèle économique actuel n’est pas compensé par un report modal accru ou des gains de productivité significatifs, il ne pourra perdurer et les transports publics risquent d’entrer dans un cycle non vertueux, qui conduira inévitablement à leur paupérisation croissante", analysait Jean-Marc Janaillac à cette occasion.