Plus d’un an après avoir ouvert la ligne Lyon-Chambéry-Turin, la société des Courriers Rhodaniens, membre du groupement Réunir, attend de nouvelles autorisations pour la marque Starshipper.
Créé en 1998 pour constituer une force de frappe face aux grands groupes autocaristes, Réunir compte aujourd’hui 200 implantations représentant 5800 véhicules. L’une d’entre elles, les Courriers Rhodaniens de Saint-Péray en Ardèche, a ouvert le 2 juillet 2012, une ligne régulière entre Lyon Part-Dieu, Chambéry et Turin. Celle-ci fonctionne sous le couvert d’un accord signé par les deux ministères des Transports respectifs, de part et d’autre des Alpes, pour une exploitation aux risques et périls de l’autocariste. Sept jours sur sept, à raison de 24 fréquences hebdomadaires, les Iveco Magelys ou Mercedes de 48 sièges effectuent la liaison en 4 h 25, entre Lyon, Chambéry et Turin, avec des prix variant de 29 euros à 39 euros l’aller simple. Yves Plessis, président du directoire des Courriers Rhodaniens, fait le point sur cette première ligne Starshipper : "sur l’année 2013, nous avons transporté 20 000 voyageurs, dont 10 % entre Chambéry et Turin. Cela prouve que la liaison a trouvé sa clientèle, mais qu’il nous reste encore du chemin à faire pour parvenir au point d’équilibre que nous estimons autour des 27 000 clients". Il faut dire que la ligne est plutôt convoitée, avec Idbus de la SNCF mais aussi Eurolines, et que plus de la moitié du prix du billet passe dans les péages successifs.
De futures lignes régulières dans les tiroirs
Une situation qui ne freine en rien les ambitions de Starshipper : "en fin d’année dernière, nous avons déposé des demandes d’autorisation d’exploitation : sur Paris-Lyon (Turin) et aussi sur Lyon-Barcelone, avec dessertes des villes intermédiaires", explique Yves Plessis. Les réponses sont attendues pour cet été. Des initiatives qui témoignent que dès que le transport interrégional de voyageurs sur route se libéralisera, Réunir aura son mot à dire.