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Liaisons interrégionales, la SNCF se lance sur la route

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L'opérateur ferroviaire travaille au développement d'une offre de transport par autocar. Keolis, filiale de l'entreprise publique, participerait à ce projet qui vise clairement la concurrence d'Eurolines.

La SNCF ne veut pas regarder passer les cars et laisser l'asphalte libre à Eurolines (Veolia-Transdev). Barbara Dalibart, directrice générale de la branche voyages de la SNCF est responsable du projet "speed", une future offre de liaisons grande distance par autocar.
La SNCF compterait se positionner sur le terrain du low cost avec des billets bien moins coûteux que le TGV sur un même trajet, pour un temps de transport bien évidemment plus important.

Un projet au stade de la réflexion
La SNCF ne veut pas se limiter au potentiel offert par le cabotage via les lignes internationales. L'opérateur compte profiter de ses relations avec les conseils régionaux pour mettre en place des liaisons interrégionales en complément des trains d'équilibre du territoire ou des trains corail.
Le projet n'en serait qu'au niveau de la réflexion et aucun calendrier n'a encore été clairement établi. Celui-ci resterait de toutes les manières suspendues à une autorisation du ministère des Transports. Mais, il est fort peu probable que ce dernier ne laisse pas l'entreprise publique s'aiguiller sur ce nouveau marché.

Avec ou sans Keolis ?
Quoi qu'il en soit avec la prise en main de ce dossier, la SNCF ne se gêne en rien pour couper l'herbe sous le pied de Keolis. La filiale semblait pourtant toute indiquée pour être le pilote de ce développement, même si, comme l'expliquait Patrick Jeantet dans Bus & Car en octobre 2011 (n°889), elle se montre quelque peu sceptique quant à l'adhésion des passagers.
Keolis se contentera-t-il d'être un passager "conseil" du projet speed ? Difficile d'en savoir plus car, personne chez Keolis ne souhaite s'exprimer sur ce sujet. Cependant, Barbara Dalibart a précisé à nos confrères du Figaro le 23 novembre 2011 qu'elle placerait cette activité entre les mains d'une filiale privée. Finalement, il se peut que Keolis ait le droit de prendre le volant.

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  • La Rédaction
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