L’État lance une certification pour le covoiturage
Garantir l’absence de fraude. L'Ademe et le réseau des incubateurs de Startups d’État (beta.gouv.fr) viennent de lancer un prototype du registre de preuve de covoiturage. Le procédé, en version béta, permet de certifier qu’un covoiturage a bien eu lieu, afin d’éviter les fraudes en cas de fausse déclaration. Les partenariats se multiplient en effet entre les Autorités organisatrices de la Mobilité (AOM) et les acteurs locaux de covoiturage, notamment par le biais d’incitations distribuées aux operateurs et/ou aux covoitureurs. Mais la mise en place d’incitatifs risque de favoriser la fraude, et donc de s’avérer contre-productive. «Résultat, les acteurs locaux peinent à lancer des expérimentations de mise en place d’incitatif, par crainte de distribuer des incitations sans avoir pu mettre en évidence une forme de fraude. Le registre de preuve de covoiturage est une solution», explique le site beta.gouv.fr.
Véracité du trajet réalisé. Le registre de preuve de covoiturage est à la fois un label et une plate-forme technique pour distribuer à grande échelle des incitations monétaires ou non monétaires, sans risque de fraude massive. Il prend la forme d’un module intégré dans l’application de covoiturage, sans téléchargement supplémentaire de la part de l’utilisateur. Chaque trajet se verra attribuer un niveau de confiance sur la véracité du trajet réalisé. Le choix de l’incitatif et son destinataire (opérateur ou usager) est défini par les acteurs locaux en fonction de leur connaissance de leur territoire et des différents niveaux de preuve. Ces incitations peuvent recourir différentes formes, comme des prises en charge totales ou partielles du trajet, l’accès à des places de stationnement réservées ou à tarif préférentiel, l’accès aux voies réservées sur autoroutes, des tarifs préférentiels à des péages ou à des services publics (piscine municipale, bibliothèque, musée, etc.). Les Autorités organisatrices, territoires et opérateurs désireux de rejoindre l’opération sont invités à se faire connaître sur le site covoiturage.beta.gouv.fr.
G. H.