Les vélos Uber commenceraient à cannibaliser les voitures Uber
Report modal. En jetant son dévolu sur les vélos en libre-service Jump, acquis l’an passé, Uber n’a pas voulu rater le coche de l’explosion du vélo urbain. Ce rachat a aussi permis de transformer encore un peu plus l’entreprise de VTC en un guichet unique du transport multimodal. «Vous pourrez ainsi choisir la façon la plus rapide ou la plus économique pour vous rendre à votre destination, que ce soit avec une voiture Uber, un vélo, le métro ou un autre moyen de transport», indiquait alors son PDG Dara Khosrowshahi. Peu importe, donc, le moyen de transport utilisé, du moment qu’on passe par la plateforme d’Uber pour y accéder. Moins d’un an après cette acquisition, Ryan Rzepecki, le PDG de Jump, a conforté la vision Dara Khosrowshahi en dévoilant que «les trajets en Jump commencent à remplacer les trajets en Uber».
Mobilité légère pour le centre-ville. Selon les chiffres de fréquentation donnés par Jump pour San Francisco, trois mois à peine après son intégration dans l’application d’Uber, la fréquence globale des trajets en vélo aurait augmenté de 15 %, alors que dans le même temps, les trajets en voiture Uber auraient diminué de 10%. Cette tendance, révélée en juillet, serait restée constante depuis. Les trajets en voiture auraient encore plus diminué pendant les périodes de pointe, où circuler en vélo permet de s’affranchir des embouteillages. L’été dernier, Dara Khosrowshahi avait clairement signifié au Financial Times qu’il voulait concentrer davantage son entreprise sur les patinettes, vélos et scooters électriques pour les courts trajets en centre-ville, jugeant qu'il était «très inefficace qu’une masse d' une tonne de métal soit utilisée pour transporter une personne sur 10 blocs [environ 1,6km]».
G. H.