Les vélos Mobike prêts à quitter Paris ?
Réévaluation de ses marchés internationaux. Arrivé à Paris en janvier 2018, l’exploitant de vélos en free-floating Mobike pourrait quitter la France à peine un an après. Soutenu par l’un des BATX chinois (Tencent) et racheté par le groupe Meituan-Dianping l’année dernière pour 2,7 milliards de dollars, Mobike pourrait suivre le même chemin périlleux que son concurrent Ofo, qui a gelé toute activité à l’international. L’entreprise, fondée en 2015 à Pékin, a annoncé qu’elle s’apprêtait à se retirer de plusieurs pays asiatiques pour se recentrer sur le seul marché chinois. Elle déclare également procéder à une réévaluation de ses autres marchés internationaux. Selon le Financial Times, Mobike brûlait l’année dernière 50 millions de dollars par mois. À Paris, environ 2.000 vélos (sur 5.000) ont été mis à l’abri, «en raison de la météo hivernale», assure la compagnie au Parisien. La société assure que son service est en croissance dans la capitale. En novembre dernier, Mobike avait aussi annoncé un partenariat avec Transdev pour commercialiser auprès des collectivités françaises une offre de vélos sans stations, en complément des solutions de mobilité déjà exploitées par Transdev.
Vandalisme et trottinettes. Mobike, présent dans 25 villes d’Europe, a profité à ses débuts des ratés au démarrage du nouveau Vélib’, opéré par Smovengo. L’amélioration des services de ce dernier depuis quelques mois, conjuguée à de nombreux actes de vandalisme et au déferlement des trottinettes électriques, a mis à mal le modèle économique des opérateurs de vélos en free-floating. Gobee.bike, oBike et Ofo ont déjà déserté Paris. Ils cèdent la place à de nouveaux acteurs qui misent sur une flotte haut de gamme, comme le français Oribiky, basé à Villetaneuse, qui propose depuis janvier 2019 ses 400 vélos en free-floating, tous électriques. L’américain Jump, racheté par Uber, ne devrait pas tarder non plus à installer sa gamme de vélos rouges, également 100% électriques, sur le pavé parisien.
G. H.