Les premiers cobayes pour l’Hyperloop attendus pour 2020
Première fois. Flop du siècle ou transport révolutionnaire? Si le coût de développement et les capacités de mass transit de la technologie Hyperloop laissent songeur, la société américaine Hyperloop Transportation Technologies (HTT) croit, elle, fermement à son projet de capsules lévitant à très grande vitesse dans des tubes à basse pression. Présente depuis 2017 à Toulouse, sur l’ancienne base aérienne de Francazal, HTT vient d’annoncer son intention d'effectuer des essais avec des passagers dès l’an prochain. «Nous sommes plus près que jamais du moment où nous transporterons des personnes dans l’Hyperloop pour la première fois», a déclaré Bibop Gresta, président de HTT, dans un communiqué. La société indique avoir présenté mardi à des représentants du département des Transports américain (USDOT) sa piste d’essai dans son centre de recherches français toulousain. En mai dernier, HTT avait proposé à la Commission européenne des directives concernant la conception, l'exploitation et la certification des systèmes hyperloop, en collaboration avec l’organisme de certification allemand TÜV SÜD. Théoriquement, la vitesse peut atteindre 1 125km/h dans le tube, bien qu’il soit probable que la vitesse atteinte lors de cette phase d’expérimentation soit nettement inférieure. La première piste d’essai construite par HTT ne mesure en effet que 320 mètres. Un second tube d’essai, long d’un kilomètre et érigé sur des pylônes, devrait être achevé d’ici la fin de l’année sur le site de Francazal.
Objectif Dubaï 2020. Bibop Gresta a prévu de lancer son train ultra-rapide au moment de l’exposition universelle de Dubaï, qui aura lieu fin 2020. En avril 2018, HTT a signé un protocole d'accord avec Al-Dar Properties, une importante société immobilière basée à Abou Dhabi, pour la construction et l'exploitation de cette liaison supersonique. Le projet qui représente un investissement de 3 à 6 milliards de dollars (de 20 à 40 millions de dollars du kilomètre) consistera d’abord à exploiter un tronçon de 10 km sur les 150 km prévus entre la capitale émiratie Abou Dhabi et Dubaï. Le trajet total ne mettrait plus que 12 minutes, contre 2h actuellement en voiture.
G. H.