Hier, 25 septembre, le Groupement interprofessionnel du transport et de la logistique (GITL) a rappelé son inquiétude face à la situation économique du secteur.
"Jamais la demande n’a été aussi forte, jamais, la mobilité n’a disposé d’aussi peu de moyens", a assuré Jean-Marc Janaillac, président du Groupement interprofessionnel du transport et de la logistique (GITL) lors d’une conférence de presse organisée hier, 25 septembre, à Paris.
Un jeu d’équilibriste
Une tendance qui se vérifie dans le transport public urbain avec d’un côté, une dépense par voyageur en recul de 4,7% entre 2002 et 2012, et, de l’autre, une recette par voyageur en baisse de 15% sur la même période. "Cet effet de ciseau trouve notamment son origine dans l’extension des territoires desservis par les réseaux", a expliqué Jean-Marc Janaillac. Seul hic : elle s’est logiquement accompagnée d’une forte baisse de la densité de la population desservie. Alors, si la production kilométrique a atteint 2,3% en 2013 là où la fréquentation a augmenté de 2,6% la même année, les recettes n’ont pas forcément suivies, pénalisées par "de faibles augmentations des prix, une logique d’abonnements peu chers et une poursuite de la mise en œuvre de tarification sociale", a rappelé Jean-Marc Janaillac. La situation du transport non urbain ne semble guère meilleure. En effet, l’équation économique semble pousser les départements à adopter une tarification unique souvent à la baisse et à mettre en place des correspondances avec d’autres réseaux, urbains en particulier. Autre tendance de fond : des transports scolaires, constituant une part importante de l’offre kilométrique, qui souffrent d’une forte pratique de la gratuité.